Agressions contre La Discordia et Mille Babords :
les Identitaires de gauche, héritiers honteux de SOS Racisme, détestent les librairies, les livres et les débats d’idées

Trouvé sur Mondialisme.org

Une série d’attaques violentes ont été menées contre une librairie anarchiste à Paris (à trois reprises ) et une librairie de gauche œcuménique à Marseille . Les auteurs de ces agressions (graffiti, bris de vitrines, interruption d’une réunion et coups distribués à ses participants) sont évidemment de lâches anonymes. Donc, à part leur communiqué mal écrit et confus, il est difficile de savoir qui ils sont... Et comme ils croient (avec raison hélas !) que les personnes objets de leurs agressions ne porteront pas plainte contre eux, ils jouent sur du velours....

Ce qui a provoqué la mise en scène orchestrée de leur « colère » simulée et théâtralisée serait les positions critiques défendues par les animateurs de la librairie anarchiste La Discordia à Paris et par les organisateurs d’une réunion à Marseille au sein d’un lieu associatif (Mille Babords) qui accueille aussi bien des altermondialistes que RESF, plusieurs syndicats Sud, des groupes anarchistes et d’extrême gauche, l’UJFP, Génération Palestine et une pléthore d’intellectuels de gauche.

Si les deux locaux n’ont pas du tout la même ligne politique, ils ont au moins un point commun qui gêne beaucoup les Identitaires de gauche : ils admettent le débat et la contradiction. Et ces deux librairies ont raison (même si les membres de l’association Mille Babords ne partagent certainement pas tous la critique des thèses racialisatrices – il suffit de consulter la liste des membres de cette association pour s’en convaincre) de donner la parole à des gens qui ne prennent pas pour argent comptant les thèses multiculturalistes et/ou postmodernes propagées par les institutions internationales (ONU, UNESCO, Union européenne), certains Etats (avec en pointe les Etats-Unis, le Royaume uni et le Canada), et la plupart des médias de gauche français y compris des radios publiques comme France Culture. Les idées de cette clique politico-médiatique convergent sur certains points (et divergent sur d’autres) avec la propagande de certaines forces religieuses et des 57 Etats musulmans de l’Organisation pour la conférence islamique, par exemple en faveur de l’interdiction du blasphème, de l’extension indéfinie des droits des croyants et de leurs Eglises, de la constitution de communautés fermées, etc.

Loin d’être minoritaires, les thèses postmodernes et racialistes5 des Identitaires de gauche sont répandues dans les départements de sciences humaines et de littérature de toutes les universités, que ce soit aux Etats-Unis, au Royaume uni ou même en France. Les militants d’extrême gauche et libertaires étant majoritairement issus de la petite bourgeoisie salariée et du milieu étudiant ont évidemment gobé ces thèses hostiles (ouvertement ou sournoisement) à la classe ouvrière et à ses combats historiques.

Lire la suite