Revue de presse permanente

NOVEMBRE 2024

Chronique d’une radicalisation

Ce que l’occupation fait à Israël

Entretien avec Omer Bartov
https://lundi.am/Chronique-d-une-radicalisation
C’est une constante au sein de la vision du monde de la société israélienne que l’armée exprime au plus haut point ; mais l’armée, dans l’ensemble, est à bien des égards un reflet de la société.

L’Histoire se répète

 : d’abord comme une farce puis comme une tragédie

https://lundi.am/L-Histoire-se-repete-d-abord-comme-une-farce-puis-comme-une-tragedie

Pourquoi les Démocrates sont responsables du retour au pouvoir de Trump

Durant les élections de 2024, aussi bien Kamala Harris que Donald Trump étaient déjà ternis par leur relation avec le pouvoir étatique, mais Harris était, elle, associée au gouvernement en fonction. C’est l’une des raisons pour lesquelles elle a perdu. Des dizaines de millions d’électeurs de Trump soutenaient bel et bien son programme, mais les électeurs qui lui ont permis de remporter la victoire, pour l’essentiel, ont exprimé un suffrage protestataire.

Deux textes indispensables à l’analyse critique du nationalisme

https://www.telos-eu.com/fr/societe/michael-walzer-et-le-retour-des-fondamentalismes.html

https://sinedjib.com/index.php/2024/11/02/continue/

Pourquoi et comment le nationalisme hante-t-il les esprits de gauche ? Y aurait-il un bon et mauvais nationalisme ?

Misère de la pensée décoloniale

https://acontretemps.org/spip.php?article1079

Si j’étais prêt à émousser les arêtes tranchantes de mon athéisme, il y avait, tout de même, dans cette totale cul-béniterie une direction qui ne m’excitait pas vraiment. Mais bon, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, je décidais d’étouffer mes préventions sur l’autel de la solidarité avec les musulmans. Bien décidé à cultiver ma fièvre bouteldjienne, je m’ouvris de mon excitation à un copain du journal CQFD qui m’envoya vertement chier. Des années après, je l’en remercie. Je le soupçonne de m’avoir fait discrètement envoyer, dans la foulée de notre échange animé, un opus autoédité qui m’aida à dissiper les mirages de l’antiracisme décolonial : La Race comme si vous y étiez : une soirée de printemps chez les racialistes [2]. Un texte solidement construit et argumenté qui remettait quelques pendules à l’heure et l’œuvre de Bouteldja à sa juste place : celui d’un pamphlet communautariste. Un voile se déchira : celui de ma culpabilité de « mâle blanc » que rien ne saurait laver des péchés commis par des ancêtres forcément tous colons et exploiteurs. Je cite ce passage qui me ragaillardit d’un coup et me semble, aujourd’hui encore, toujours d’une importance capitale

Un texte de synthèse sur la pieuvre IA. Pendant les combats le Maître rénove ses instruments.

Effrayant. ChatGPT, si tu étais le diable comment t’y prendrais-tu pour contrôler les hommes sans violence ? ». L’édito de Charles SANNAT
L’IA peut-être fascinante. Bien évidemment nous pouvons penser à toutes les applications technologiques que l’IA pourra nous permettre, et tout ce qui sera de nature à nous faciliter la vie, voire même, à nous laisser entrevoir une certaine forme de la fin du travail…
https://insolentiae.com/effrayant-chatgpt-si-tu-etais-le-diable-comment-ty-prendrais-tu-pour-controler-les-hommes-sans-violence-ledito-de-charles-sannat/

https://www.telos-eu.com/fr/societe/le-wokisme-et-lantisemitisme.html

Le wokisme et l’antisémitisme

Dominique Schnapper

21 octobre 2024

Les crises d’antisémitisme annoncent toujours les crises de la démocratie et les démocraties qui n’en contrôlent plus les manifestations témoignent de leur faiblesse. Traumatisés par la mémoire de la Shoah depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les gouvernements et les peuples démocratiques – les Allemands en tête pour des raisons évidentes – n’exprimaient plus la haine des juifs. Non que la passion n’existât plus, mais elle restait de l’ordre des relations personnelles ou mondaines, elle aurait été jugée honteuse si elle s’était manifestée dans l’espace public. Les soi-disant historiens négationnistes – niant l’existence de la Shoah – apparaissaient comme des idéologues dangereux et scandaleux, ils restaient marginaux et tous les intellectuels légitimes se retrouvaient pour les condamner.

JUILLET 2024

IA : géo-politique et stratégie de néoTotalitarisme

Ne rêvons plus, le monstre froid plane sur nos tête et dans nos objets connectés.

https://www.revueconflits.com/lia-u...

Le ressenti : la tyrannie de la doxa.

L’intrusion du ressenti dans la vie, le triomphe du marketing politique et sociétal. Camarades sortez vos mouchoirs, il faut pleurnicher.

https://www.jean-jaures.org/publica...

https://www.jean-jaures.org/publica...

Fédéralisme (U E) : la dissolution réussie de la Nation et de la Souveraineté.

L’écume de la politique par un électron libre, Modeste Schwartz.

https://modesteschwartz.substack.co...

Et maintenant où va-t-on ? Par Nedjib SIDI MOUSSA

https://acontretemps.org/spip.php?a...

Les chemins qui mènent nulle part prolifèrent, mais les randonneurs affluent ! Chercher l’erreur.

À l’occasion de cette campagne-éclair, aucun appel au boycottage des élec- tions n’a pu se rendre audible. Comment le comprendre ? Tout d’abord par le choc provoqué par la dissolution, ensuite par l’imminence de la menace (inédite sous cette forme), mais aussi par l’érosion de certains principes élémentaires dans le mouvement révolutionnaire – lui-même dans un piteux état. Or, ces principes ont émergé dans un contexte déterminé, celui de l’apparition de la classe ouvrière, de l’élaboration du socialisme moderne, des insurrections et des révolutions, parfois victorieuses, souvent écrasées...
Notons tout de même que quatre organisations anarchistes ont publié, la veille du premier tour, un bref communiqué10 rappelant qu’elles ne plaçaient « aucun espoir dans le processus électoral en cours ». Nonobstant la faiblesse dramatique du courant libertaire, il faudra assurément donner un contenu à « l’action directe » et à la « démocratie directe » de sorte qu’ils soient davan- tage que des mots d’ordre pour devenir des outils saisis le plus largement pos- sible par ceux qui n’ont que leurs chaînes à perdre, qu’ils aient ou non voté dans un réflexe de survie, qu’ils soient à ce stade proches ou pas de nos idéaux.

Menaces sur les sciences sociales ? Ou panique chez les penseurs de la doxa ?

https://media.us17.list-manage.com/...

Les rats quittent le navire, du moins le pensent-ils. Maman, j’ai peur à mon porte-monnaie !

AOC la Revue de la boboïtude vous dit tout.

Le désordre dans les têtes

OVIPAL observatoire vie politique Alsace
Beaucoup d’électeurs sont déchirés intérieurement mais voient aussi se fracturer leurs amitiés et les familles se diviser, souvent avec animosité. Les conflits éclatent quand il s’agit de donner une procuration à quelqu’un qui ne vote pas comme vous. Les plus sages évitent le sujet.

Chacun est renvoyé à la question : pourquoi est-ce que je vote ce que je vote ? Pourquoi ai-je telle opinion et pourquoi je rejette cette autre ? Au fond, ces questions, on ne se les étaient pas vraiment posés jusque là

"Dans le Front populaire – le vrai, celui des foules... Patrick Boucheron

Entre-Temps
Lorsqu’on écrira un jour l’histoire de celles et ceux qui, patiemment, méthodiquement, ont miné les digues séparant la droite de l’extrême droite, on devra s’intéresser en premier lieu aux milieux politiques, médiatiques et industriels, dans lesquels ont agi les véritables architectes du chaos. Mais il ne faudra pas pour autant négliger l’accablante responsabilité des intellectuels publics – ou disons, d’un mot plus ancien, des publicistes – qui leur ont facilité la tâche. Comment ? En fatiguant une à une les défenses des valeurs et des imaginaires politiques par un travail de sape sémantique, tordant le sens des mots et s’emparant sans vergogne de certains noms propres pour en faire étendard – puisque, c’est bien connu, on entre dans un mort comme dans un moulin.

Dans le texte

Ainsi du nom de Marc Bloch, fusillé le 16 juin 1944, voici quatre-vingts ans. Un publiciste sans scrupule puisa un jour dans l’Étrange défaite de quoi se forger un mot de passe. C’est que les boutiquiers du ressentiment vont se servir dans l’histoire comme dans un cabinet de curiosités, s’emparant de tout ce qui peut les arranger. Cette citation, vous la connaissez sans doute, tant certains parmi les plus bruyants médiatiquement l’entonnent encore comme une ritournelle :

"Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France, ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération".

Ne nous laissons plus gouverner par la peur

Texte raisonnable, trop ??

Les prochains jours seront difficiles.
L’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, suite à la débâcle du parti présidentiel aux élections européennes, dimanche dernier, a provoqué un état de sidération.

En prenant le risque de donner les clés de Matignon au Rassemblement national, tout en tentant de se poser en recours face aux « extrêmes », Emmanuel Macron a choisi d’aggraver la crise de la société, dans la droite ligne de sa politique anti-ouvrière, belliciste et liberticide mise en œuvre depuis 2017.

Si la constitution du Nouveau Front populaire a, dans un premier temps, suscité l’enthousiasme mesuré d’un peuple de gauche habitué aux revirements et trahisons de ses dirigeants, les contours de cet attelage hétéroclite – d’Aurélien Rousseau à Philippe Poutou, en passant par François Hollande – provoquent désormais le trouble chez ceux qui, depuis trop longtemps, votent en se bouchant le nez

Le Clausewitz du Touquet.

Texte jouissif, agréable à lire au lendemain de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale qui n’a pas pris une ride tant la réalité est devenue absurde.

Au soir d’une élection où le score de Bardella (31,37 %), en dynamique avec la brune tendance européenne à noyer les « migrants » en mer, confirmait ce que nous serinent depuis belle lurette les sondeurs de vérités profondes et l’infâme caste médiatique qui fait (et défait) les réputations, les attentes se portaient sur les scores de la liste de la pitoyable Hayer (14,60 %), de l’insupportable Raph la banane (13,83%), de l’insoumise Manon Aubry (10 %), de la flottante Marie Toussaint (5 %) et, pour les plus vicelards, dans mon genre, de celle soutenue par l’ineffable Cadet Roussel (2%), un étiage dont ce lynx est finalement coutumier. Du classique quoi, pimenté certes par le score de l’inconsistant second de Madame Fille de son père, mais sans conséquence immédiate. Il était temps d’aller se coucher.

Digression sur le pessimisme

Origine Acontretemps
Peut-être que le problème est mal posé. Peut-être que ce n’est pas tant la défaite qui fait question, mais les enseignements auxquelles elle nous oblige et qu’on ne tire pas. Une défaite, en soi, n’est rien. Les Gilets jaunes ont été vaincus. Objectivement, dans le rapport de forces brut que l’État leur a opposé, mais ce fut une victoire qui ouvrit, dans les imaginaires, une brèche si large qu’aucune répression étatique n’est parvenue à la combler jusqu’à maintenant. Si l’on pense contradictoirement la configuration des nombreuses luttes qui, même réprimées et pour certaines écrasées, dressent, depuis une bonne dizaine d’années désormais, une nouvelle carte des résistances à l’ordre d’un monde en voie d’effondrement, il y a de bonnes raisons de penser que le front des refus est en train de s’élargir.

La solution à deux États n’est pas une récompense…

Origine La Paix Maintenant*
« On ne peut pas récompenser le 7 octobre avec un État », entend-on dans la presse d’opinion depuis plusieurs semaines. Avec la reconnaissance par la Norvège, l’Irlande et l’Espagne de l’État palestinien, cette formule est devenue un élément de langage du gouvernement de Netanyahou, qui a même ajouté « this evil cannot be given a state ». Cette rhétorique est illogique, infondée et dangereuse.

La logique de la récompense ne tient pas.

Le Hamas et les factions armées palestiniennes qui ont tué 1200 Israéliens et fait 252 otages le 7 octobre ne sont pas des partisans de la solution à deux États. Ce sont des groupes irrédentistes qui réclament une Palestine de la mer au Jourdain, une Palestine dépouillée de ses Juif

« Ceux qui appellent à la fois à un cessez-le-feu dans Gaza et à la création d’un “Etat palestinien maintenant” éludent les contradictions d’un tel scénario »

Origine Tribune du Monde

Alors que Benyamin Nétanyahou s’y oppose, que ses ministres d’extrême droite prônent l’annexion de la Cisjordanie et que l’opinion publique préfère la sécurité à la paix, la proposition de créer aujourd’hui un Etat palestinien manque de réalisme, explique dans une tribune au « Monde », le politiste Samy Cohen.
[...] Mais « Bibi » [le surnom du chef d’Etat israélien] dépend pour sa survie politique de la bonne volonté des ministres d’extrême droite Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, partisans de l’annexion de la Cisjordanie. Il préférera cent fois des sanctions à un retrait piteux de la vie politique.

Mais ce n’est pas tout. Derrière eux, se tient le puissant mouvement des colons religieux qui se moque des sanctions. Il ne laissera pas se répéter le scénario qui avait prévalu en 2005, lors de l’évacuation de la bande de Gaza par Ariel Sharon, premier ministre d’Israël de 2001 à 2006. La résistance sera féroce. Beaucoup d’entre eux sont armés plus que de raison, surtout depuis que Ben Gvir, ministre de la sécurité nationale, a décidé de distribuer généreusement des armes aux citoyens dont la vie pourrait se trouver menacée par le terrorisme. Aujourd’hui, cette dissémination est devenue un vrai problème de sécurité publique.

[...] Une troisième ligne de résistance surgira des jeunes militaires à qui il serait demandé d’évacuer par la force tout ou partie des territoires. Mais l’armée israélienne n’est plus ce qu’elle était. Les meilleures unités de l’infanterie sont peuplées de sionistes religieux, dont beaucoup habitent les colonies. Ce serait leur demander d’évacuer leurs propres habitations.
On peut compter sur les rabbins sionistes extrémistes pour les inciter à refuser des ordres « illégaux », voire à s’y opposer par la force, cette terre étant, à leurs yeux, la propriété du peuple juif, un don divin que nul ne saurait rétrocéder. Le premier ministre qui voudra prendre la décision d’évacuer ces territoires sera confronté à un véritable cauchemar, mettant son existence même en danger, tout comme Yitzhak Rabin, qui a payé de sa vie sa tentative de faire la paix.

JUIN 2024

« J’ai cassé le code », dit-il…

Origine
Le malheureux lauréat du Concours Eurovision de la chanson 2024, un certain Nemo, s’est brisé en croyant, prétend-il, casser les codes. Il se « définit » comme non-binaire, ni garçon ni fille, et il revendique cette non-identité comme une transgression. Pour « actualiser » ce triomphe, il a brisé son trophée, en direct, aussitôt qu’il l’a reçu. Victoire sur toute la ligne… En réalité, qu’a-t-il brisé ? Il a brisé un symbole ― pas la discrimination dont il se dit victime, mais le symbole seulement ; le rituel est banal, et pour parvenir à cet « exploit », il a obéi à tous les « codes » imposés, comme autant de clichés médiatiques.

« GAZA : une horrible fenêtre sur la crise du capitalisme mondial »

Origine
Alors que le monde entier assiste, horrifié, à l’augmentation du nombre de civils palestiniens tués et qu’Israël est accusé de crime de génocide devant la Cour internationale de justice, le carnage de Gaza nous offre une fenêtre effroyable sur l’escalade rapide de la crise du capitalisme mondial. Pour faire le lien entre l’ impitoyable destruction israélienne de Gaza et cette crise mondiale, nous devons prendre du recul et avoir une vue d’ensemble de la situation. Le capitalisme mondial est confronté à une crise structurelle de suraccumulation et de stagnation chronique. Mais les groupes dirigeants sont également confrontés à une crise politique de légitimité étatique, d’hégémonie capitaliste et de désintégration sociale généralisée, à une crise internationale de confrontation géopolitique et à une crise écologique d’une ampleur inégalée.

"Pour un " anti-antisémitisme radical "

Quelques extraits à méditer. Il provient d’un courant de pensée Girardien, René Girardest l’auteur auteur de Violence et le Sacré (1972) qui fit date et dont l’influence perdure dans le site :

  • " Mais où faire ses valises quand il n’y a plus d’ailleurs et que le cancer colonial, surmonté dans les années 60 sous la forme de limites territoriales mutuellement reconnues, atteint maintenant le cœur métropolitain des anciens Empires, déployant ses métastases à toutes les échelles de la vie sociale ? "

" Combattre le racisme sur un plan strictement moral, c’est le réduire à des essentialisations négatives, à une affaire de « gentils » et de « méchants ». Or ce sont les essentialisations en tant que telles qui doivent être combattues comme racistes. "

" Il s’agit bien du sionisme comme pur produit de la culture occidentale ".

" Il est criminel de tuer la victime parce qu’elle est sacrée, mais elle n’est sacrée que parce qu’elle a été tuée. Autrement dit, entre le culte et le meurtre, il n’y a que le fil du couteau."

" Tout ce qui échappe au mythe est vécu par nous comme une atteinte au réel."

Ni patrie ni frontières

Guillaume Meurice appartient à une longue lignée gauloise d’obsédés du prépuce :

de Drumont à Céline en passant par certains guesdistes, l’Action française, Montandon et Brasillach

Meurice, individu qui prétend être un humoriste « de gauche » a répété à deux reprises, et à plusieurs mois d’intervalle, une prétendue « blague » sur « Netanyahou, ce nazi sans prépuce ». Dans ce propos crapuleux, je vois au moins trois aspects pas du tout « drôles », et pas simplement « de mauvais goût » comme le clament les hypocrites de gauche et d’extrême gauche qui le défendent :

https://public-api.wordpress.com/ba...

Site logo image.png L’ÉMISSAIRE

Sortir de la victimisation.

La revue l’Émisssaire nous propose une réflexion profonde sur les archétypes de notre pensée.

Sacraliser la violence revient à positiver le héros, ce soldat obéissant et multi-meurtriers.

La victime inverse la positivité du héros. Elle désacralise et démythifie la violence.

L’occultation de cette idéalisation de la violence met en oeuvre un retournement, une inversion que l’on voit s’épandre sous nos yeux : La victime est le nouvel héros. ici git : le désespoir du wokisme inculte.

MAI 2024

Révolution des œillets - Portugal - 1974

Toute une série d’articles sur ce sujet, et particulièrement l’interview d’un des capitaines à l’origine de cette révolution.
"La question coloniale a été au cœur de la politique portugaise depuis le XIXe siècle, lorsque les accords de colonisation de la conférence de Berlin de 1884-85 [où l’Afrique a été divisée entre les puissances européennes] ont été signés. Le colonialisme a été au centre de la politique européenne depuis lors jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. La décolonisation n’a eu lieu qu’après la défaite de l’Europe lors de cette guerre mondiale. Le Portugal était la seule puissance coloniale qui n’était pas également une puissance industrielle. Il n’utilisait donc les colonies que pour leur souveraineté et leurs valeurs d’échange, en tant que « matières premières » dans ses relations internationales, surtout en période de difficultés. Notre régime a ressenti le besoin de conserver les colonies mais, d’un autre côté, il y avait le droit général des peuples – reconnu après la Seconde Guerre mondiale – de choisir leur propre destin. La prise de conscience de ma génération et des capitaines d’avril a été un processus d’apprentissage continu qui a suivi de près la prise de conscience de la société en général."

UNE RÉVOLUTION, CINQUANTE ANS ....

D’ETAT DÉMOCRATIQUE ET, AU FINAL, LE RETOUR DES MONSTRES D’HIER Lundi matin Charles Reeves. Il était une fois un petit pays isolé au sud-ouest de l’Europe avec des grandes colonies où un régime dictatorial d’inspiration fasciste, vieux de plus de cinquante ans s’était écroulé, pourri de l’intérieur, secoué par le sang versé pendant treize ans dans une guerre coloniale, vidé de sa jeunesse et de ses travailleurs fatigués ou enragés de subir, poussés à l’émigration et à l’exil. La révolution sociale n’était pas prévue dans les plans d’une minorité de soldats révoltés. Mais tout arrive dès lors que les vannes de la colère s’ouvrent. Deux ans d’agitation sociale intense s’en suivirent


« Totalitarisme » : les errements d’un concept

. Article très intéressant dans la façon dont il tente de sauver la spécificité du stalinisme. Depuis plus d’un demi-siècle, les violences politiques sont comparées à l’aide du concept de totalitarisme, un des grands topos de l’histoire intellectuelle du XXe siècle1. Dans le cadre de la théorie et de la science politiques, qui s’occupent de la définition de la nature et des formes du pouvoir, en élaborant une typologie des régimes politiques, ce concept est aujourd’hui quasi unanimement accepté. Peu d’analystes oseraient contester l’émergence, au cours du XXe siècle, de systèmes de domination qui n’entrent pas dans les catégories traditionnelles – dictature, tyrannie, despotisme – élaborées par la pensée politique classique, depuis Aristote jusqu’à Weber.


NPNF.EU Vive la liberté d’expression des imbéciles et des ignorants de gauche et d’extrême gauche !

Ni les Palestiniens, ni les Israéliens ni les Juifs de la diaspora n’ont besoin des préfets et des juges français pour résoudre le conflit israélo-palestinien ! Après le 7 octobre 2023, soit le plus grand massacre antisémite depuis la Seconde guerre mondiale, on a vu tout à coup des néofascistes, des néo-pétainistes, des racistes antimusulmans et la droite française se proclamer les plus grands pourfendeurs de l’antisémitisme, et manifester ensemble leur solidarité à Israël, face à une gauche et une extrême gauche tétanisées, qui n’osent dénoncer le Hamas comme un mouvement totalitaire quand elles ne lui attribuent pas l’épithète baroque de « mouvement de résistance ». A ce compte-là les Oustachis pronazis étaient aussi un « mouvement de résistance » de même que les Loups gris turcs ou la Division Azov en Ukraine peuvent être qualifiés de « mouvements de résistance ».


Orient XXI

La fin d’Israël -

Après six mois de guerre à Gaza, chauffée à blanc par des médias aux ordres, l’opinion israélienne est tiraillée par la peur. Elle s’interroge sur le jour d’après dans un pays où l’extrême droite messianique pousse à l’épuration ethnique. La gauche a de son côté du mal à retrouver un cap. Les Palestiniens d’Israël, eux, sont soumis à de sévères restrictions de leurs libertés publiques. [...]
« Pays de merde », dit aussi Gabriella, croisée dans le village de tentes de Jérusalem le 1er avril, installé sur un boulevard entre la Knesset, le Parlement et la Cour suprême. Les bénévoles distribuent matelas de camping et oreillers pour rendre moins rude le séjour militant à même le bitume. Gabriella a manifesté une partie de l’année 2023 pour défendre cette fichue Cour suprême, vigie myope d’une démocratie s’accommodant de nombreuses discriminations contre les Palestiniens.


Telos-eu

Le féminisme face au 7 Octobre

la tentation négationniste
Le 19 octobre 2023, dans une tribune collective publiée sur Mediapart entendant dénoncer « le massacre à Gaza », on pouvait lire : « Organisations et militantEs féministes et LGBTQI+, nous […] reprenons à notre compte l’appel formulé en mai 2021 par le Palestinian Feminist Collective : "la Palestine est une question féministe." » La tribune était signée par une impressionnante brochette de collectifs féministes : antennes locales de Nous Toutes ainsi que des Collages féministes, centres du Planning familial, associations « queer », et bien sûr divers groupuscules « révolutionnaires ». Tout un activisme se réclamant des luttes « intersectionnelles » – marketing « théorique » qui recouvre des intérêts hétéroclites sinon incompatibles.


Passages through Genocide

Le passage au travers du Génocide

Nous recueillons, traduisons et publions des textes d’écrivains palestiniens confrontés au génocide à Gaza, afin d’élever leur parole.
Nous vous invitons à partager, imprimer, publier et distribuer ces textes par tous les moyens possibles, en soutien à la libération de la Palestine.

Hiba Abou Nada, écrivaine de Gaza, née le 24 juin 1991. Elle publie son premier roman ’L’oxygène n’est pas pour les morts’ en 2017. Au soir du 20 octobre, Hiba et sa famille ont été tués lors d’une frappe aérienne qui a touché leur maison.
"À l’aube du 7 octobre, à 6h54 précises
Nous nous endormons en pensant à nos petites affaires du quotidien : un examen à la fac, l’achat d’une nouvelle tenue, l’inquiétude qui accompagne la candidature pour un nouvel emploi. Brusquement, le bruit de l’alarme change. Les examens sont annulés, les cours dans les écoles et les universités, suspendus. La poudre des armes jaillit de partout. La chaîne Al-Jazeera revêt son bandeau rouge. Nous allumons la radio, ouvrons Telegram, réorganisons mentalement tous nos programmes. À Gaza, tout change en un instant !"

Noor Aldeen Hajjaj. Écrivain du quartier de Shuja’iyya à Gaza, son premier roman “Des ailes qui ne volent pas” a été publié en 2021. En 2022, sa pièce de théâtre “Les Gris” est jouée pour la première fois. Il a été tué lors du massacre israélien sur le quartier de Shuja’iyya, le 2 décembre 2023."L’autre côté de la mort, de la destruction et de la peur.

Je m’endors à quatre heures, je me réveille une seule minute plus tard et il est six heures passées, je vais à la boulangerie et trouve devant moi une queue interminable, après trois heures et demie de plus que ce que j’ai pu dormir, mon tour arrive, il me dit que je n’ai droit qu’à un seul paquet de pain, j’explique notre situation, mais il ne veut rien entendre, je lui dis que nous avons été déplacé et que nous sommes ici chez une famille, qu’en comptant les enfants nous sommes plus de soixante-dix, que deux sacs de pain ne suffiront pas, il me répond que je peux retourner au début de la file si j’en veux davantage, je les prends en marmonnant une prière et je m’en vais.."

etc. etc.etc.


La fin de l’innocence

Le Monde diplomatique > Les blogs du « Diplo » > La pompe à phynance i 10

par Frédéric Lordon, 15 avril 2024

Article à lire avec des verres sans contact, les risques de confusionnisme gisent dans la jonglerie des mots. Production typique des intellectuels tarifés et fonctionnaires.

On y découvre que " les bourgeoisies occidentales sont viscéralement du côté d’Israël. Les bourgeoisies occidentales considèrent que la situation d’Israël est intimement liée à la leur… "

Lordon jongle avec les poncifs obligés de la bonne conscience de "gôche" :

  1. Israël = colonialisme. Dominer sans porter la souillure du Mal est le fantasme absolu du dominant.
  2. « Le Terrorisme » est le bouclier de l’innocence bourgeoise et de l’innocence occidentale".

Le beau verbiage cache le vide stupéfiant et volontaire d’une pensée superficielle qui nie les fondamentaux religieux et, qui, par réductionnisme, parvient à occulter les complexités de l’histoire et même de la philosophie dont le Sieur se réclame.


Acontretemps

Digression sur la guerre

Faut-il ou ne faut-il pas penser l’hypothèse ? Ça dépend des jours. Mais tout y contribue. Depuis l’Ukraine – deux grosse années que ça morfle –, depuis Gaza – sept mois que ça arrase, que ça extermine –, la guerre est là, présente jusqu’à l’obsession. Chaque jour, son poids de malheur, de mensonges, de propagandes et de contre-propagandes. Jamais d’espoir. On est dans la bassine et on s’y noie. Alors on pense à autre chose, mais c’est dur, parce que cet autre chose ramène souvent à la guerre. Et ça repart. Nos neurones sont tétanisés et nos cœurs à la renverse. Et si, par un enchaînement de causalités premières et secondes, cette guerre, qu’on vit toujours par procuration, venait, d’erreurs stratégiques en ratages diplomatiques, à se généraliser ?