Chronique mensuelle irrégulière. Mars 2021

KRONSTADT

Il y a 100 ans la Commune de Kronstadt était écrasée par les forces étatico-bolchévistes, Cinquante années auparavant, Paris avait vécu la même tragédie. si cela vous intéresse, un site a rassemblé un grand nombre d’informations à ce sujet

Cours camarade, le virus est derrière toi !

Quand arrêterons-nous de penser covid ? Quand arrêterons-nous de penser que celui que nous croisons est peut-être (pourquoi peut-être ?) porteur de ce petit truc qui peut nous emmener à l’hôpital ? Quand ? Perpétuellement penser à mettre un masque en sortant de chez nous, insupportable mais…

Essayons de penser en nous servant des écrits d’autres, de ces écrits qui aident à penser. « La période de confinement que la France a vécue au printemps 2020 a eu d’étranges effets sur le monde des idées. Des tendances qu’on pouvait y apercevoir depuis déjà une ou deux décennies se sont exacerbées, parfois jusqu’au délire. Des auteurs estimables, les uns philosophes patentés, d’autres essayistes talentueux, d’autres encore écrivains, cinéastes, artistes, journalistes plus ou moins habiles à philosopher, se sont affranchis de toutes les limites… » C’est comme cela que Jean-Pierre Dupuy, théoricien d’une certain effondrement analyse l’absence de pensée qui a envahit nos médias. Profitant du vide créé par l’irruption imprévue, impréparée, du virus des porte-paroles autoproclamés vinrent expliquer ce qu’il fallait penser. Certains dénoncèrent la trop grande importance accordée à la préservation de la vie par rapport à tous les autres soucis de l’existence. Ils allèrent nombreux à affirmer que la liberté était en danger ! C’était une énième répétition de « la liberté en chantant nous ouvre la barrière » et les morts afférents.

Pourtant il y a les faits, les statistiques qui ne mentent pas complètement. Il y a nos proches et les proches de nos proches qui sont touchés et parfois succombent. Malgré cela nous avons été abreuvés de faits et de contre-faits (fake-news), de hold-ups sur des déclarations de soignants considérées comme mensongères. La méfiance, légitime, par rapport aux pouvoirs, de quelques sortes qu’ils soient à ouvert la voie à un autre discours. Jacques Rancièrerappelle que « si l’on refuse l’évidence, ce n’est pas parce qu’on est bête, c’est pour montrer qu’on est intelligent. Et l’intelligence, c’est bien connu, consiste à se méfier des faits et à se demander à quoi sert cette énorme masse d’information déversée sur nous chaque jour. À quoi la réponse se propose tout naturellement que c’est bien évidemment pour tromper le monde, car ce qui s’étale à la vue de tous est généralement là pour couvrir la vérité, qu’il faut savoir découvrir cachée sous l’apparence fallacieuse des faits donnés ». Lire la suite

Ruffin et les anarchistes

Il est épinglé dans le Monde libertaire en ligne, voici quelques lignes sous le titre François Ruffin, autoritaire comme les autres En tant qu’anarchistes, nous n’avions que peu de doute sur la teneur idéologique de François Ruffin. Après tout, nous avons déjà connu les Chevènement et autres, qui nous vendaient que le patriotisme de gauche pouvait exister et qu’il ne pouvait pas être comparé à celui de droite. Pourtant, il suffit de mettre en parallèle les dires de Ruffin sur les frontières (et leur besoin d’être fermées même aux humains), sur la production (France first … pardon la France d’abord), sur la gestion des outils de production (nationalisation pour un contrôle des salariés par L’État, ça les changera des PDG, mais surtout pas d’autonomie) avec ceux des tenants de lignes bien loin de ce qu’on appelle « gauche », pour comprendre que sa gauche part à droite à toute vitesse.
Mais là, il décide de s’en prendre frontalement aux anarchistes.
Nous avons lu que c’était peut-être une erreur. En donneur de leçon permanent, moult fois Ruffin affirme avoir une connaissance accrue de l’histoire des luttes… Donc disons-le, nous ne croyons pas à l’erreur.

Ruffin de répondre dans un billet présent sur un autre site anarchiste Sylvain, mon chargé de com’, m’avait déjà alerté, et envoyé un post du copain Yannis Youlountas sur sa page Facebook, « Lettre ouverte à François Ruffin ». Et j’avais auparavant aperçu sur YouTube des commentaires furax.Et pourquoi ?Pour avoir déclaré : « On croirait qu’on a des anarchistes au gouvernement ». Mon Dieu ! Quelcrime horrible, terrible ! Voilà « le mot sali » ! « Dévoyé de son sens réel » ! « Celles et ceux qui s’en réclament sont insultés » ! « La Cause est trahie », pas de place pour la blague ici... Des fois que, pour de vrai, on prenne Jean Castex pour une réincarnation de Bakounine ! Roselyne Bachelot pour la nouvelle Louise Michel ! Ça me vexe, qu’on me suppose une telle culture politique !Quand je pense à mes pères libertaires –j’y reviendrai –, Cavanna, Brel, Brassens, ils auraient réagi comment devant ce« on a des anarchistes au gouvernement » ? Devant ce remake de « la chienlit, c’est lui » ? Ils auraient rigolé, je parie, ou haussé les épaules, ou au pire maugréé. Mais à coup sûr, ils n’auraient pas crié au sacrilège, sainte Vierge !, ou hurlé au blasphème, qui peut s’appliquer à tout, à Jésus, à l’Islam, mais pas à l’Anarchie !Je pourrais me justifier par des : « Au bas de ma vidéo, j’avais inscrit, entre parenthèses : (Je sais : les anarchistes ne veulent pas l’absence d’ordre, mais un ordre sans pouvoir. Tandis qu’aujourd’hui, on a l’inverse : un pouvoir sans ordre) ».

La pédagogie anti-oppression

L’approche anti-oppression part de l’existence d’oppressions systémiques : de sexe, de racisation, de classe sociale... Une oppression constitue un préjudice dont est victime un groupe social en particulier. Selon cette approche, les oppressions se répercutent à plusieurs niveaux : systémique,institutionnel, interpersonnel...

La microsociologie se donne pour objectif de saisir la constitution des micro-oppressions dans les interactions interpersonnelles. Ces micro-oppressions peuvent néanmoins, par leur répétition, avoir un impact conséquent sur les existences individuelles, puis à un niveau macro-social. On peut prendre l’exemple du harcèlement scolaire. Subir une micro-violence n’est sans doute pas bien grave, mais leur répétition peut aboutir à la phobie scolaire, et même au-delà – dans les cas les plus extrêmes, au suicide. Le décrochage scolaire, phénomène macrosociologique qui fait l’objet de politiques publiques, est en partie imputable au harcèlement scolaire.
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