Le deuxième numéro de Kitej, Morts de la mort, est paru.
Dans la légende russe, Kitej est une ville imprenable et invisible que les hordes Tatares n’ont jamais pu conquérir car, par la grâce de Dieu, elle disparaissait sous les eaux, ne laissant d’elle qu’un reflet et le son de ses cloches. Symbole d’utopie et de vraie vie, Kitej a été mise en musique par Rimski-Korsakov, de nombreux tableaux de peintres russes la représentent et Vladimir Jankélévitch y fait très souvent référence dans son œuvre. Autant d’excellentes raisons pour en faire à présent une revue qui, pour voir l’invisible, dire l’indicible et penser l’impensable de la vraie vie, compte bien résister contre les tatars de la noosphère !
Kitej offre une vingtaine d’articles de fond répondant à cette problématique :
Que penser des multiples tentatives (religieuses, métaphysiques, idéologiques, philosophiques, politiques, artistiques, scientifiques, etc.), sans doute toutes liées au désir d’éternité, de mettre la mort à mort ? Pouvons-nous mettre en évidence plusieurs paradigmes de la « mort de la mort » dont les conséquences sur les paradigmes de la vie seraient différentes voire opposées : les uns plaçant l’humanité et les vivants sur le chemin de la mort vivante, les autres sur celui de la vraie vie ? Pour évoquer plus radicalement la problématique centrale de ce deuxième numéro de Kitej, posons cette question sans détours : la négation de la vie et des vivants n’est-elle pas indissociable d’une négation spécifique de la mort dont il faudrait comprendre et dénoncer les formes et les figures dans l’histoire de la pensée et des croyances ainsi que dans l’histoire politique, économique, culturelle et sociale des civilisations ?
Merci d’y prêter attention. Merci d’aider cette revue à percer les brumes des idées convenues, des débats stériles et des renoncements multiples à la vraie vie.
http://www.refletsdutemps.fr/index.php?option=com_zoo&task=item&item_id=1383&Itemid=2