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Article 11. n° 5
la revanche du malabar fluo !
Article mis en ligne le 2 septembre 2011
dernière modification le 29 août 2011

Tout feu (bleu) tout flamme (violette), on est. Voire : plus motivés que jamais. Bon... Le malabar fluo n’a pas dit son dernier mot.

Il est des accouchements qui durent plus ou moins longtemps. Celui du numéro 5 - s’il ne s’est pas pour autant fait dans la douleur - se sera un brin éternisé. Dit autrement : ben oui, on est à la bourre. Méchamment.

Le pire, c’est que nous n’avons même pas de bonne excuse à faire valoir pour cet impardonnable retard. Juste : celui d’entre nous qui se trouve chargé des rapports avec l’imprimeur a lourdement traînassé à bloquer une date pour l’impression. Tellement - même - que quand il s’est finalement bougé les fesses, c’était mort. Kaput, katastroff et kartoffel-salat : pas moyen d’imprimer à la date habituelle, il nous fallait attendre une dizaine de jours supplémentaires [1]. Ô rage, ô désespoir, et toutes ces sortes de choses.

Mais tout vient à point à celui qui blabla-blablabla. Le numéro 5 était hier sur les rotatives, il est désormais imprimé, sera envoyé ce jeudi aux abonnés et sera disponible ce vendredi en kiosques. Bref : tout va bien. Mieux, même : on est très contents de ce cinquième jet [2]. Couverture qui claque sa mère (voir ci-dessous, elle est œuvre de GUsto), couleurs joyeusement chatoyantes (bleu et violet : qui dit mieux ?), mise en page dépotant du steak (par les camarades de Formes Vives et Thibaud Meltz) et textes dont on pense ne pas avoir à rougir (en restant modestes, hein). Pour ne rien gâcher, un soin particulier a été accordé à la lisibilité, et nous nous sommes payés le luxe d’augmenter la pagination : le canard passe de 28 à 32 pages [3]. Oui : cool.

Et le reste, sinon ? Déjà, on est motivés, plus que jamais ; on vous le clame même en couverture : « C’est l’été, brûlons tout ». Et puis, le canard n’est pas encore mort, et ça aussi on savoure. C’est que - pour être francs - nous avons dû prendre en compte les tristes réalités de ce sombre monde marchand [4]. Dont une malheureuse évidence, qu’on pourrait résumer ainsi : si tu produits trop et que tu ne vends pas assez, tu te retrouves dans la mouise.

Pour le dire de façon un peu plus détaillée... Si nous avions démarré sur les chapeaux de roue (3 300 ventes en kiosques pour le numéro 1, 2 700 pour le numéro 2), les chiffres de ventes du numéro 3 (2 100 exemplaires en kiosques) se sont chargées de nous rappeler que ce ne pouvait être Noël tous les jours. Le ratio du nombre d’exemplaires vendus et du nombre d’exemplaires placés en kiosque devenant de plus en plus mauvais, les sommes reçues de notre distributeur (les Messageries lyonnaises de presse) ont suivi le même chemin [5]. En clair : on n’a pas touché un rond des MLP pour le numéro 3 - nibs, nada, walou, que t’chi [6]. Nous avons beau n’avoir que des dépenses très réduites (essentiellement l’impression, en fait), il nous faut quand même parvenir à un semblant d’équilibre financier.

Le cœur gros et des sanglots dans la voix, nous avons donc dû nous résoudre à la seule décision logique : réduire un brin la voilure, histoire d’améliorer ce foutu ratio et espérer toucher quelques pépètes. Le numéro 5 a ainsi été imprimés à 12 500 exemplaires (au lieu de 15 000 jusqu’à maintenant), et nous n’en placerons que 11 000 en kiosques (contre peu ou prou 13 000 pour les précédents numéros). Rien de dramatique : il s’agit juste d’un petit ajustement. Parce que - quoi qu’il arrive - la version papier va vaillamment continuer sa route. Longtemps. Très longtemps.

D’ici là, et en attendant le numéro 6, on vous le redit : « C’est l’été, brûlons tout ».