Algérie, Liban, Palestine, Pakistan La "question musulmane" en France Hijab, laïcité et citoyennisme musulman Gauche théocompatible et islam Les "communistes-ouvriers" d’Iran et d’Irak Xénophobie laïque ou "islamophobie" ? "Liberté religieuse" ou liberté de conscience ? Multiculturalisme ou universalisme ? Compil’ No. 2 de Ni patrie ni frontières (2002-2008)
1° Partie : Des origines de l’islam à son influence actuelle dans les pays dits “musulmans”
2° Partie : La “question musulmane” en France
3° Partie : Xénophobie laïque et “islamophobie”. De quelques alliances douteuses contrel’islam politique
4° Partie : Les communistes-ouvriers d’Irak et d’Iran face à la religion musulmane et à l’Islam politique
5° Partie : Extrême gauche et libertaires face à l’islam et l’islamisme
Association “Ni patrie ni frontières,
10, rue Jean-Dolant
75014 Paris.
Yves Coleman poursuit sa sélection de textes relatifs à des questions internationales. En effet, on a besoin d’éclairage sur des sujets qui ne sont pas seulement d’actualité mais où chacun est partie prenante, ne serait-ce que parce que tout le monde veut donner son point de vue.
Les textes sont variés, comme toujours, représentant toute une gamme de positions. Celles-ci sont diverses, clairement affichées et nettement argumentées. On est loin de la soupe médiatique et des larmes de crocodile.
Il me semble pourtant que l’arme du raisonnement pose problème. L’argumentation est aussi indispensable à un militant que ses deux bras, mais elle peut créer des impasses. Elle isole l’affectivité des un(e)s et des autres, la menace même. Mais surtout elle fabrique des objets solides, résistants, inaltérables. Il est vrai les mentalités et les coutumes se figent. La conscience du changement se fait toujours après coup, souvent trop tard. Mais, comme toute chose, l’Islam, l’Islamisme, se métamorphosent, disparaissent, se reforment autrement.
Et les ouvrages thématiques sont-ils indispensables ? Oui et non. Oui, dans l’état actuel de la réflexion. Nous manquons d’outils pour saisir l’élaboration internationale d’un discours sur tel ou tel événement, milieu social ou phénomène de société. Nous ne connaissons pas toujours les personnes et groupes qui sont en cause. Ce que le discours cache. Les milliers de sens qu’il porte selon les pays, les groupes, les individus. Et puis, notre culture a saucissonné les questions : lorsqu’on discute du catholicisme ou de l’islam, le thème des femmes est incontournable. Pourquoi n’en fait-on pas autant pour d’autres religions ou, par exemple, quand on discute une question économique ? Et peut-on parler de religion sans parler des mœurs des groupes précis qui sont concernés ?
Mais l’ouvrage thématique pose aussi des problèmes, parce qu’il ne permet pas de saisir le mouvement des fleuves : la percée d’un nouveau sujet d’actualité, son développement, son rapport avec la réalité sociale telle qu’on peut la connaître, et la complexité mouvante qui l’emporte.
Mais je m’égare et reviens sur l’anthologie ici présentée. Evidemment, une infinité d’autres auraient été possibles : celle-ci n’en est pas moins fort utile pour saisir, dans le temps, comment divers groupes et militants se positionnent. D’autant plus que ceux qui s’expriment sont souvent partie prenante de ces questions.
A signaler aussi le No. 3 sur l’illégalité, les sans papiers, les limites de l’altermondialisme et de l’écologie. Il s’agit de textes du groupe hollandais plus ou moins communiste libertaire De Fabel van de illegaal, dont la moitié sont des inédits.