Des LyonnaisEs de retour d’Allemagne, par le récit de moments choisis et en se basant sur leurs expériences et impressions durant le G8 tentent dans ce texte de soulever quelques questionnements.
La première action décrite est on peut dire de l’ordre de l’activisme, de l’altermondialisme zélé. La deuxième donne la description d’un blocage officiel, programmée par l’orga « Block G8 ». Suit en fin quelques interrogations sur les rapports de force en Allemagne et sur le black block, après leur participation à une manif « Reclaim the street » à Berlin.
I. Dans la verte campagne de Rostock
Le vert polizei s’accorde bien à la campagne allemande. Je crois qu’il faut commencer par là. Plus que les vaches, il composa le paysage de l’anti-G8, au détour de ses routes, chemins, gares, supermarchés, arbres, haies, fossés, parking, aires, eau, stations essence, hôtels, auberges, hôpitaux...
Ça aurait put être morose sans les manifestantEs ; après s’être paumé en voiture dans la campagne entre Heiligendarmm et Rostock, il était heureux de voir pointer quelques tentes et camions du camp barricadé qui résiste encore et toujours à l’envahisseur...
Chouette organisation dans ce camp de Redelich ou environ 5000 personnes se sont réparties en barrios autour d’orgas et de collectifs plus ou moins noirs ou hippies, fermés, organisés ou spécifiques. Des cuisines autogérées un peu partout, de même pour les toilettes et lavabos. Avec un petit point classe sur les deux espaces de douches, construits chacun d’un mur s’enroulant en spirale pour créer en son centre un espace de douches collectif et dans sa volute des cabines individuelles. Un bar, une baraque qui vendait des sandwichs qui ne tarda pas à être bardée de banderoles anti-spécistes, un mirador au centre avec des guetteur-euses H-24 à son sommet. Deux silos un peu plus hauts furent rapidement squattés pour ce même usage. Ça guettait à la jumelle de ces deux tours pendant qu’il était impossible de passer la haie naturelle du camp sans se faire mater de même par la polizei enjumellée.
Un info-point à l’entrée donnait sur des grands panneaux le résumé des actions en cours ou passées, le nombre des arrestations et le détail des actions officielles. À côté, une autre tente mettait à disposition des cartes de la région, la presse locale et quelques journaux militants. L’accès Internet était fournis sur une douzaine d’ordis un peu plus loin. À la tente de la legalteam étaient centralisées les infos sur les arrestations. Un point info était fait de temps en temps par mégaphone, pour annoncer les moments de discussions générales ou pour les infos spéciales du style « réunion pour décider si on va soutenir le camp de Rostock encerclé par la police ».
La participation de chacunE était possible et plus ou moins souhaitée ou nécessitée dans les cuisines, sur les tours de garde, aux différentes entrées, sur la propreté, dans la vie de chaque barrio, aux réunions générales, dans la mise en place et le démontage des grosses structures du camp ... Et dans la circulation rapide et perpétuelle des infos par le bouche à oreille.
II. Action dans les bois - mode sioux
Après les deux jours « planplan » qui suivirent la manif d’ouverture du samedi 2 juin qui fit tant de bruit dans la presse, on se retrouva avec une quarantaine de personnes de notre barrio sur un constat amer de la situation et l’envie d’être plus imprévisible et offensif. Avec les infos glanées sur le camp on se rattacha à une orga plus grosse. En deux jours de questions-réponses et d’allées et retours entre notre groupe affinitaire (9 personnes), le groupe constitué dans le barrio (quarantaine de personnes) et les compte-rendus aux réunions générales (vingtaine de délégués représentant environ 250 personnes), on mit en place les modalités de l’action : ajustement de nos compétences, nos outils disponibles, l’organisation sur place, le repérage etc...
Pour se retrouver à une heure du matin en groupe affinitaire dans une sorte d’étable à 2 kilomètres du lieu de l’action. Petite nuit dans la paille, réveil à 4h15, il fait déjà jour et un hélico tourne dans le ciel sur un périmètre bien trop proche. Ok, ça a l’air grillé. Mais bon, on y va, en attendant que l’hélico s’éloigne. L’objectif c’est de bloquer un axe routier assez important à la hauteur d’un pont au milieu d’une forêt. L’arrivée à 5h30 sur ce pont doit être précise car une dizaine de flics sont présents dessus. On se speed un peu... Vision surprenante d’un groupe en noir qu’on croise déjà encapuché en plein milieu de la forêt...
Arrivée finalement en deuxième sur le pont avec 3 min de retard. Le premier groupe sur place est encerclé par les flics. On hésite un peu, ne voyant toujours que nous sur la route, puis une centaine de personnes déboule. L’action s’organise vite. On retrouve le groupe avec lequel on doit virer la dizaine de flics présente sur le pont. On leur court dessus en chaîne puis on la tient pendant que deux barricades se construisent derrière nous. La suite du plan devait être : la chaîne humaine se retire, la première barricade est enflammée pendant que la deuxième se massifie. À environ 5h45, deux vagues de flics anti-émeutes arrivent des deux côtés. La première équipe contourne rapidement la chaîne pendant que l’autre équipe déborde celles et ceux qui construisent la deuxième barricade. S’ensuit pour les personnes qui ne se sont pas faites encerclées une chasse à l’homme dans les bois. D’abord poursuiviEs assez loin au sprint par les anti-émeutes, on entendra rapidement de chaque coté des brigades canines. La lisière du bois est longée par les flics, des hélicos tournent ; le genre de situation où on se dit que ça va être tendu de ne pas se faire arrêter. Mais après deux heures courbés à terre, en stress, mode sioux, on s’en sort.
Une des stratégies policières durant cette semaine consistait à filmer les actions et à développer les photos des « leaders » immédiatement. Donc pour ceux et celles restéEs encercléEs, débarrassage rapide des signes distinctifs puis attente pendant plus de 2 heures que les flics te reconnaissent ou non, constituent un dossier, te reprennent en photo te fouillent et t’embarquent. Tout ceci sur la route en bloquant le passage. Quinze heures de garde à vue dans un entrepôt aménagé en prison, avec des flics no stress, des sorties pipi accordées sans problèmes, à manger et fichage industriel avec prise de photo biométrique (CAD numérisée et vectorisée pour une reconnaissance informatique). Ce n’était pas non plus l’hôtel mais la polizei est restée aimable, il n’y a pas eu de violences, ni même d’interrogatoire.
Au final, sur les environ 150 personnes présentes à l’action (sur les 250 il y a ceux et celles qui n’ont pas trouvé le lieu de l’action, ceux et celles qui ne se sont pas réveilléEs, et ceux et celles qui ne sont pas venuEs), 30 ont été encercléEs, et 20 autres arrêtés en forêt.
Au bilan, certainEs estiment que cette arrestation méticuleuse aura permis de bloquer la route pendant 3 heures. En fait, les forces de l’ordre auront plus participé aux blocages par leurs convois à rallonge, leurs recherches régulières d’explosifs et leurs blocages de carrefours stratégiques. La région d’Heiligendamm étant composée majoritairement de campagne, ce type d’actions n’affectait quasiment pas le flux de marchandises ou économiques particuliers, même pas ceux en direction de Rostock. Peut être qu’en direction d’Heiligendamm quelques interprètes auront été bloqués, un camion de bouffe ou de champagne pour les monarques...
III. Au spectacle ; blocage de la porte Est
Après un petit repas, on se rend en stop à quelques kilomètres de la porte Est, bloquée officiellement. Sur la route arrive un convoi de chars anti-émeutes et de camionnettes qui défilent sur environ 1 km et demi, les derniers finissant par s’arrêter à notre hauteur. On prend un autre chemin, par les bois. Les sentiers forestiers sont bloqués à quelques centaines de mètres par la police. On passe hors les sentiers, retrouvant un peu de monde un peu partout dans le sous-bois, pour finir par aboutir sur un champ de colza. L’arrivée sur le théâtre des opérations nous débouche la perspective ; une grande étendue de gazon fraîchement coupé s’étend de gauche et de droite devant les grilles surmontées de barbelés entourant la forêt ou les puissants se sont retranchés. Notre arrivée coïncidait avec la mise en branle du spectacle. Huit hélicos arrivent au dessus de nous, décrivant un S qui se rapproche petit à petit du sol. Leurs ombres nous passent dessus. Les présidents qui regardent pour se distraire comment ça se passe du coté des contestataires ? Les hélicos finissent par se poser entre les grilles et nous, à 20 mètres. Leurs pales couchent l’herbe, assurent la ventilation et un gros niveau sonore. Une vingtaine de flics sortent de chaque engin qui repart ensuite. Pendant ce temps, une file ininterrompue des mêmes soldats sort de derrière les grilles.
Le gros des manifestants massé un peu plus loin accourt pour voir la scène. Les flics courent alors sur la droite en cordon. La foule court sur la droite. Une fois une ligne verte-flic constituée parallèle à la grille, les casqués s’arrêtent de courir. Les manifestants aussi, jusqu’à ce qu’encore plus sur la droite la police à cheval arrive. Ho, des chevaux ! Rebelote, la masse se bouge. Un petit tour des hélicos et puis s’en vont. Des nouveaux casqués tout frais massifient le cordon. Et puis petite longueur dans le scénario. Jusqu’à ce qu’une brigade vienne se positionner devant les chevaux pour faire reculer la foule, vers la gauche maintenant. Puis plus rien, le gros de la police va se reposer sous les arbres côte à côte avec les manifestants ; une petite chaîne reste pour bloquer l’accès droit du champ.
De loin c’était un peu hallucinant à regarder. Mais qu’est ce qui s’est passé ? Les flics se sont agités pendant une heure, sans que les manifestants aient auparavant accentué la pression. Les flics ont assuré le spectacle, ont étiré la foule sur la droite, sur la gauche, puis l’ont remis en boule, comme de la pâte à pain.
Le spectacle était impressionnant, les puissants font leur démonstration de force. Les clowns prennent finalement la suite et assurent la continuité du divertissement pour flics et journalistes.
Abattus, rabattus sur un second degré salvateur, on se retire du plateau pour ses coulisses. Un petit camp de journalistes est installé sur le côté. Ça discute tranquille dans les transats. Au moment de sauter un petit ruisseau pour se tirer rapidement, un groupe de keufs accoudés à un pont nous interpelle : « passez plutôt un peu plus loin, il y a un chemin plus facile ». Les dents qui crissent... Un dernier barrage de flics nous demande de passer par les bois plutôt que par la route, périmètre de sécurité oblige autour de leur char à eau. Et on remonte une route où voitures de la polizei, de journalistes et de manifestants sont garées quasiment ensemble.
Trop de différences dans cette journée, trop d’amplitude dans le niveau de confrontations : au petit matin traqué durant deux heures pour ensuite en fin de journée marcher au milieu de la polizei au son de leurs indications bienveillantes... Trop d’insolence dans leur démonstration de puissance et en même temps trop de toc dans cette après-midi de blocage et son rapport de force organisé, fictif.
Peut être faut il commencer par s’enlever de la tête l’effet d’annonce marketing du « Block G8 ». Simplement, il n’y a pas eu à proprement parler de blocage du G8.
Après, la question n’est pas d’être déçu par l’absence d’un réel arrêt du G8. ChacunE a pu constater sur la carte de la région ou de ses yeux qu’un blocage total nécessitait un nombre considérable de barricades ou de barrages de toutes sortes, simultanés et tenus. Que ça n’avait pas l’air de gêner les flics quand eux-mêmes bloquaient des routes. Qu’ils étaient ultra nombreux, que le rapport de force était écrasant. Et qu’enfin il était sûr que présidents et officiels arrivaient par hélico ou par mer.
Le plus crispant c’était le constat d’être tombé dans une orchestration de la contestation, cette aprèm l’illustrant à merveille. D’être intégré dans un spectacle organisé pour nous, avec nous et qu’une fois monté sur scène on se prêtait à un jeu anticipé par les autorités. Bien loin d’un moment durant lequel on expérimente la liberté, l’autonomie vis-à-vis d’un système, les faits montraient à quel point le rassemblement et la contestation étaient prévus et englobés dans l’ordre des choses. Jusqu’à cette scénographie des hélicoptères, summum de l’entertainment. Du divertissement pour militant.
Avec le danger de se prendre au jeu, de prendre pour argent comptant le rapport de force qu’on nous vendait et d’y croire au basculement possible des choses, là, dans cette petite guerre teintée de scoutisme.
L’action du matin n’était pas à ce niveau concertée et prévue avec les autorités (il faut préciser que les manifestations étaient déposées et qu’un des blocages, la « star marche », marche en étoile, prévue pour la journée avait été annulée pour cause de refus des autorités) mais elle faisait tout de même partie des éventualités du G8, cet évènement qui signifie en lui-même la présence de la contestation et de ses différentes formes. En rentrant en stop en France, on tombait sur un conducteur qui se révéla être un flic allemand ayant coordonné des « hommes » au G8. « A joke », nous dit-il à propos des blocages, « au moins on savait où étaient les manifestants ». L’organisation entre les polices des différents landers a l’air d’avoir été difficile. « Mais ça n’arrive qu’une fois l’année, ça va. » Il descendait dans le sud profiter de ses deux semaines de vacances.
IV. Street party « Reclaim the street » à Berlin
Nous ne sommes pas restés pour la manif de clôture qui s’annonçait festive. Pour clôturer la résistance ? Pour faire encore les marioles avec les flics ? Nous avons donc manqué la fin en bonne et due forme du G8 pour aller à Berlin. Une street party « Reclaim the street » contre le G8 devait s’y tenir le soir, organisée à ce qu’on nous a dit par des autonomes retournés sur Berlin dès le début de la semaine.
Arrivés dans le quartier de Kreuzberg on tombe d’abord sur un festival de jonglage. Rapidement on nous indique une house project et en 2 minutes on trouve un info-point G8. Carte de Berlin, lieux de rendez-vous, numéro d’une legal-team pour la journée, des fruits et du thé à prix libre... Ok, c’est ça l’organisation. En traînant le pas on passe devant deux autres maisons d’activités anciennement squattées, et devant un magasin où pendent foulard et keffieh qui reluke bizarre de dehors. Dedans on y trouve du matériel à black block ! Sweats à capuche noirs, gants, chaussures, foulards et pantalons noirs. Quelques casques de CRS qui traînent... Bon, on hallucine. Sur notre route on trouve un tract pour la manif du soir. On y voit deux émeutiers avec le caillou en direction des flics. On trace au point de départ de la street party.
Pas mal de gens sur place, assis, on attend les camions avec le son. Ils ne viennent pas et ne viendront pas. Dans un quart d’heure on part [en français dans l’histoire]. On n’est pas les seuls à être habillés en couleur, mais presque. Le block part et rapidos occupe un rond point. Premier encerclement des flics, enfoncé par une course style rugby dans leur ligne. Être autant au corps à corps avec les flics nous stresse, aux sons de slogans agressifs (genre « Fight the police ») la tension monte. Premier arrêt, deuxième encerclement. Flics et manifestants de premières lignes se djartent bras à bras. Deuxième accélération, tout le monde se remet à courir, la ligne des flics ne tient pas. Jusqu’à arriver à un carrefour de deux axes assez importants, la manif s’arrête.
Après, un grand point d’interrogation flotte au dessus de nos têtes. Les manifestants se scindent en deux, le groupe de tête plus petit laissé devant. Du coup, encerclement des deux groupes. Juste à côté de nous un flic vient mettre deux grandes droites dans la tête d’un manifestant, qui sera arrêté deux minutes plus tard par un placage brutal de 5 flics. Une autre arrestation a lieu sur une personne qui portait un foulard sur le visage (c’est interdit en Allemagne). Et la tension baisse petit à petit, jusqu’à ce que les flics se placent autour du carrefour. Les manifestants ne forment plus un bloc et on voit passer au milieu de nous des polizeis à la queue leu-leu, cherchant des personnes du regard. Les bandes vidéo ont été développées, les personnes qui ont été filmées jetant des bouteilles ou étant trop agressives sont recherchées. On assiste donc à quelques arrestations au milieu de tout le monde, personne ne bronche. Et dix minutes après, relax, les manifestants restent assis au milieu du croisement et ça papote. Les flics enlèvent leurs casques, fument une clope, on en voit un qui vient s’asseoir avec des manifestantEs.
Un peu halluciné du déroulement de la manif, on cherche à comprendre. C’était quoi ces arrestations que personne ne conteste ? En échange de l’occupation de la place on laisse la police prendre celles et ceux qu’elle veut ? En France, dans un même scénario, l’occupation de la place n’aurait pas duré, on se serait fait gazé rapidos, chargé pour dégager la place, mais il n’y aurait pas eu une telle porosité dans la manif et un tel laisser faire. La police allemande n’utilise pas les gaz, mais bon, vu leur nombre, le rapport de force était encore une fois en notre défaveur. Peut-être notre héroïsme romantique est jusqu’au-boutiste mais cette ambiance de négociation nous fait mal au cœur. Trente minutes avant, la situation était offensive et maintenant c’est la paix sociale sur la route, après les arrestations. L’occupation est tolérée...
Cette tolérance nous dérange. On a une discussion avec un allemand. Il en ressort que le black block s’institutionnalise, limite est un groupe identitaire affirmé, compris comme ayant un langage violent, donc encadré comme tel voire toléré comme tel. Alors quoi ? Tu vas acheter ton uniforme de blak block au magasin et après c’est l’immobilisme dans cette posture ? Est-ce qu’on est en fait en face d’une culture militante de plus qui vit maintenant pour elle-même ? Les stratégies dites violentes ou de confrontation directe n’étant plus pour l’étiqueté black block l’unique voie et non plus un outil parmi d’autres dans un projet révolutionnaire ?
Cette semaine nous a laissé la drôle d’impression d’avoir participé à une reconstitution historique. Un moment tant attendu ou chacunE a son rôle à jouer. Les orgas « type Attac » font des déclarations, le block noir réagit aux premières provocations, les flics se montrent aux médias réjouis à l’idée de papiers croustillants.
En dix ans, l’anti G8 aura permis de chasser les monarques de leurs propres villes les obligeant à se retrancher derrière des dispositifs ultra sécuritaires, affirmant ainsi la contestation. Difficile maintenant d’espérer aller plus loin dans cette lutte sur place au vu des dispositifs mis en place. Et si les aspects rassembleurs des zones d’autonomie temporaires et des forums sociaux restent essentiels, pourquoi se réunir dans la campagne de Rostock et pas à l’inverse, dans les capitales où les puissants sont désormais « persona non grata » en temps de G8. Chaque ville héberge des centres de pouvoir (forums, siège sociaux, institutions...) certes plus petits et moins médiatiques, mais tout aussi nécessaires aux rouages du système.
Aux franges les moins institutionnelles de l’altermondialisme (et aux autres et à tout le monde...) de savoir les révéler et les combattre pour que la lutte soit enfin véritablement du « penser global, agir local ».
Publié sur Rebellyon, 18 juin 2007