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Israël vers le précipîce ?
Article mis en ligne le 31 juillet 2023
dernière modification le 13 octobre 2023

Un homme ne veut pas aller en prison. Il se bat. Il s’allie. Il prend dans son camp des hommes dangereux. Ces derniers le font chanter. Soit il accepte leurs conditions soit il va en prison, ce qui n’est pas forcément sûr mais une possibilité. Cet homme au faîte de son pouvoir ne peut accepter cela. Son nom ? Tout le monde le connaît ! Il s’appelle Netanyahu. Les deux hommes qui le font chanter se nomment Itamar Ben Gvir, Bezalel Smotrich accompagnés de leur affidé Arié Dery. Cela vaut le coup de s’arrêter sur la biographie de chacun d’entre eux.

Itamar Ben Gvir poursuivi comme émeutier a été nommé Ministre de la Sécurité publique. Il vient d’échanger son soutien à la pause annoncée par Nethanyaou contre la promesse de créer une Garde nationale. Selon chef de la police israélienne, Ben Gvir veut former une milice privée pour ses besoins politiques" et "recruterait dans ses rangs la Jeunesse des collines", des colons extrémistes.

Bezalel Smotrich , extrémiste religieux comme Ben Gvir a été nommé Ministre des finances en charge de l’administration de la partie occupée de la Palestine et donc développer les colonies de peuplement. Pour lui le peuple palestinien n’existe pas. C’est une invention.

Arié Deri, condamné à trois ans de prison pour corruption il a été nommé Ministre de l’intérieur et de la Santé. Sa nomination a été invalidée par la Cour suprême. Malgré cela Netanyaou l’a nommé observateur au cabinet spécial de sécurité.

Cette invalidation est venue alimenter la haine de ces extrémistes religieux envers cette institution qui ne rend de compte à personne. Ils veulent soumettre la nomination des juges au parlement, c’est à dire à la majorité qu’ils contrôlent. Voilà pourquoi la rue israélienne s’agite.

Laissons la parole à une chroniqueuse de droite, Sara Haetzni-Cohen. Elle vient de déclarer « qu’un tel suicide de la part de la droite n’a jamais été observé ici depuis longtemps ». Elle a ajouté qu’il n’était pas seulement question de la Cour suprême mais aussi d’autres décisions comme la loi qui autorise les cadeaux faits aux fonctionnaires, sans contrôle, la loi qui accorde l’immunité face aux poursuites à un Premier ministre, la loi sur les enregistrements qui interdit aux journalistes de diffuser sans leur consentement les enregistrements de politiciens, la loi Deri qui autorise les politiciens condamnés par la justice à occuper un poste de ministre, la loi sur le département des enquêtes de la police qui affaiblit la supervision de la police dans les cas de violences policières, la loi prévoyant la prise de contrôle de la Commission centrale électorale, la loi sur le Mur des Lamentations qui rend passible d’une peine de prison le port d’une tenue vestimentaire « indécente » pour les femmes qui se rendent sur le lieu saint, la loi sur le hametz qui permet aux hôpitaux d’interdire l’entrée de produits alimentaires non-casher à Pessah (la Pâque juive). Il y a des lois qui sont dangereuses, comme le projet de loi sur ‘l’immunité des soldats de Tsahal’, qui pourrait, amener “les meilleurs de nos fils et de nos filles“ devant le tribunal de La Haye ». Dernière en date, la Ministre de la santé a appelé à « révoquer les permis d’exercer » de tous les médecins qui ont participé à la grève contre le projet gouvernemental. Le risque d’une guerre civile est annoncée par beaucoup, Netanyahu lui-même décide de faire une une pause pour éviter "la guerre civile". Sur le site K-La revue, il est possible de lire un article très argumenté dont voici quelques extraits « Aujourd’hui, pour la première fois en 74 ans d’histoire d’Israël, on entend parler de la possibilité d’une « guerre entre frères » ou d’une guerre civile. […] la crainte des Israéliens que le seuil de non-retour n’ait déjà été franchi. » Dans ce même article il est fait référence à la destruction du deuxième Temple, Une secte, les Zélotes voulaient hâter la réalisations des promesse divines : massacre des grands pretres et prise de Jétusqalem. Les Romains répriment et en 70 le deuxième temple est détruit. L’auteur de l’article rappelle qu’aucun royaume juif post-biblique n’est parvenu à survivre à la huitième décennie de souveraineté.

Dans toutes ces manifestations il n’est jamais revendiqué l’extension effectives des droits démocratiques aux Arabes israéliens ou aux Palestiniens. Israël est au bord du précipice.
Pourtant écoutons Yuval Dag, refuznik, qui déclare : Je refuse de donner mon corps et ma vie à n’importe quel système, pour n’importe quel pays, et dans la situation actuelle, surtout pas à l’État d’Israël et à l’armée israélienne »

P. S.