Pascal Adrien
Pouvoir

Combien d’hommes coupés au hachoir du pouvoir,

Mutilés, humiliés par l’aveugle puissance

Pendant que les banquiers amassent les avoirs,

Que l’égoïsme grandit, fleurit l’intolérance ?

Ici ta barbarie n’a jamais abdiqué,

Auschwitz n’est pas très loin et Guernica non plus.

Partout la répression, des peuples matraqués,

Des ethnies massacrées, ce monde n’en peut plus !

***

D’Amérique en Asie, d’Occident en Afrique,

La trique est de rigueur, la pauvreté est reine.

Tout n’est que tyrannie, la terreur est politique,

Ubu, bon merdocrate exploite peurs et haines.

Diviser, c’est régner, vraiment rien de nouveau.

Chantons l’Hymne à la Joie en sautant sur des mines !

Trucidons nos prochains par amour d’un drapeau !

I1 se frotte les mains l’esprit damné du crime.

***

Aux assassins, aux grands, les belles récompenses,

Aux autres l’échafaud ou bien la camisole.

Grâce à tous les bourreaux l’humanité avance

Et l’homme agenouillé vénère ses idoles.

Lavage de cerveaux pour la race terrienne,

N’y a-t-il pas de quoi en perdre son martien ?

Certains seront tentés de s’en ouvrir les veines,

De quitter cet enfer pour l’espace lointain.