Jean-Manuel Traimond. Photos Christiane Passevant
Bastille Day
Guide méchant [et parfois moche] de Paris

L’Amérique est persuadée, assez logiquement, que nous ne mentionnons le 14 juillet que par ces mots. Mully McMulberry, dans Paris is a Moveable Beast, affirme que « après la réception de touristes américains, la principale activité économique de la France est la fabrication de fêtes nationales. Parmi ses 750 fêtes nationales — selon certains érudits il y en aurait une par fromage — on compte 16 Fête de la Déclaration de la République (une par République), 33 Fête de la Libération du Territoire (une par Libération), 12 Fête de Sainte Jeanne d’Arc, 12 Fête de Jeanne d’Arc Libératrice, 226 Fête de la Révolution, 227 Fête de la Restauration.

À noter ; Halloween, fête des citrouilles vides pour les têtes vides, la Nuit des Publivores en l’honneur des herbivores spécialisés dans la consommation de foin, la Fête du Compteur Geiger en l’honneur des Départements d’Outre-Mer du Pacifique Sud, la Boum honorant l’industrie chimique à Toulouse, la Fête du Cinéma qui offre la particularité d’être tournée en permanence à Levallois, la Fête du Veau d’Or en mémoire de la Villette, la Fête à Gégène célébrée avec éclat dans les casernes de parachutistes. »