
Voici quelques réactions au texte d’Alain Bihr, trouvées sur des listes de discussion anarchistes où il a été diffusé. Divergences
- ... Cet article, qui n’a rien de trotskiste... et est justement une réponse à tous les « anars » qui restent figés sur des divisions d’un autre âge (car, en passant, si Trotski lisait la presse trotskiste d’aujourd’hui... il n’en dirait sans doute pas grand bien !)
– Cette revue n’est ni plus ni moins qu’un rapprochement entre La Brèche (éditée par la LCR) et Carré rouge, revue des orphelins issus de différents sectes trotskistes à la suite de scissions diverses et variées, en mal de tuteur (et dont on sent bien que le petit facteur ferait bien leur affaire) ...
– Que cette liste, censée être consacrée aux recherches universitaires sur l’anarchisme fasse de la publicité pour des journaux militants est déjà une entorse à son objet, mais qu’en plus ce soit pour relayer les tentatives grossières d’OPA de la Ligue sur ce qui reste dumouvement anar ... gageons qu’il s’agit là d’une simple étourderie ...
– Pour en lire plus sur le sujet des tentatives d’assimilation du mouvement libertaire par les néotrotskistes (qui ne date pas d’hier) :
– Autour de la « social-démocratie libertaire »
http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=879
Quand des trotskistes veulent devenir libertaires
http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=859
– Oui, mais précisons qu’Alain Bihr est loin d’être trotskiste. Ces travaux ne sont pas inintéressants. Et puis, entre nous, cette histoire d’OPA (!?), c’est beaucoup de bruit pour rien.
– La Brèche n’est pas la maison d’édition de la LCR, mais une structure suisse, dont je connais plusieurs militants, qui se revendiquent du trotskisme, mais qui se sont éloignés du SU de la IVe Internationale (donc de la LCR). Ce sont des « sympathisants » de la IVe Internationale, alors qu’ils en furent membres... de même à Carré rouge ce sont aussi des ex-lambertistes. Perso, je ne connais pas le passif de ces gens avec le mouvement libertaire, mais je trouve étonnant de lancer des anathèmes ainsi sur tel ou tel « logo » dit « trotskiste ». Comme le disait Alain Bihr, il serait temps, pour les libertaires comme les communistes dits « autoritaires » ou « étatiques », de réviser un peu leurs jugements qui datent vraiment d’un autre siècle, quant à leur rapports...
On peut toujours hurler « Kronstadt 21 » ou « Barcelone 37 » quand on croise un trotskiste ou un coco... mais on peut aussi se rendre compte que ces gens-là n’ont pas vécu cette époque et on sans doute un regard différent sur ces événements !
– Le message retransmis est polémique, mais je ne peux
que m’associer aux deux articles d’Ariane Miéville qu’il signale. Les
associés suisses de Carré rouge, qui s’appellent A l’encontre ou La Brèche
ou Mouvement pour le socialisme sont des ennemis de longue date...
Certes ils font du travail intellectuel (et publient Irène Pereira),
mais regardez leurs sites, vous comprendrez vite.
– Je ne pense pas qu’on ne doit pas envisager cette affaire (ces deux affaires) du seul point de vue de la récupération et du phagocytage.
Alain Bihr (puisque la diffusion de sa« lettre ouverte » a été un des points de départ) dit bien l’importance qu’a eue pour lui la lecture de certains ouvrages anarchistes. Je rappelle aussi qu’il a été au milieu des années 70 un partenaire du projet de l’éphémère revue anarchiste Dissidence que nous avons essayé de lancer à Strasbourg. Mais je suis d’accord avec P. quand il dit qu’il ne s’adresse pas vraiment aux anars d’aujourd’hui.
– Je me permets aussi de m’étonner que Bihr publie là sa « Lettre aux
camarades libertaires » : qui le lirait, si nous ne lui donnions pas
d’écho ?
– Il s’agit encore du Carré rouge et des relations d’Alain Bihr avec ce groupe. Selon les lignes qui suivent, il participe avec sa revue À Contre-Courant et avec Carré rouge à un atelier sur l’autoactivité du prolétariat. Curieux concept d’ailleurs, qui renvoie donc à une ... hétéro-activité du prolétariat.