
Bonjour
J’ai terminé la lecture du second texte sur la transidentité. Toujours, pour moi, aussi passionnant et documenté.
La dernière partie qui concerne la période présente est bien sûr la plus "explosive".
J’ai noté une réfutation :
L’histoire permet de repérer que, n’en déplaise aux femmelistes, il y a toujours eu des femmes avec pénis et des hommes sans. Ce n’est pas un effet du néo-libéralisme ou d’un désir d’illimité liée à notre modernité. Ainsi la question trans ne peut être renvoyée et réduite à la question de la propriété de soi développée par le libertalisme (Nozik). Bien plus complexe, elle dévoile en questionnant les « allants de soi » et témoigne du rapport du social à la norme et à l’exclusion, du contrôle social, ecclésiastique et judiciaire comme phénomène de pouvoir et des rapports de dominations à travers les siècles sur la question du sexuel.
Or il me semble que les femmelistes s’en prennent moins à la réalité du transsexualisme, ou à son historicité, mais à la main mise sur le mouvement féministe de l’activisme transsexuel. Donc cette affirmation est à vérifier…
Et une réflexion qui m’apparait très importante :
Les positions trans et queer sont aussi décriées dans les mouvements anarchistes, en lien avec la posture agressive d’une minorité active autoritaire Queer et Trans qui voudrait faire table rase du passé, refuse la controverse pour privilégier l’attaque agressive. Leur discours qui s’appuie sur une idéologie dogmatique (extraite pourtant de théories qui ont un potentiel émancipateur, détournées voire retournées), est gouverné par une logique d’ assignations qui forme pour eux une vérité et un idéal qui ne s’accorde pas avec la coexistence d’autrui : des autres auxquels ils récusent aussi toute construction singulière. Minorité qui impose de nouvelles normes cognitives, affectives et comportementales indiscutables, avec une rhétorique qui recherche le K.O verbal [1] en disqualifiant l’autre dans son identité, des stratégies discursives qui visent la destruction du discours de l’interlocuteur (interdiction de parole, refus de l’argumentation, critique de l’expression, réfutation systématique…).
Si ce constat d’une "posture agressive d’une minorité active autoritaire" est retenu alors nous pourrions réentamer le débat de façon constructive pour intégrer ces questionnements dans le mouvement anarchiste.
Après tout ce sont ces agressions (et ces scissions) qui nous transforment en réacs gardiens de musée. À nous de rebondir et de nous poser des questions pour continuer à avancer.
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