Divergences Revue libertaire en ligne
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Confinés, septième semaine
Article mis en ligne le 29 avril 2020
dernière modification le 4 mai 2020

Dimanche 2 mai

Nous sommes dans les starting-blocks. Prêts à partir vers le reconquête de nos libertés de bouger, d’aller voir ailleurs si... En encourageant le maintien , autant que possible du télé-travail, c’est le retour çà l’école qui pose problème. Partout en France, des maires renâclent au vu des précautions (nécessaires ?) à prendre pour permettre cette réouverture. Ces résistances annoncent , peut être , des troubles à venir. Le ministère EducNat en publiant une listes de recommandations préalables à toute réouverture a apporté de l’eau au moulin de ces hoquets scolaires. Il semble bien que l’administration de ce pauvre ministre Blanq.. incapable de faire appliquer sa réforme fondamentale, a pondu un texte absolument kafkaïen faisant de toute velléité d’ouverture un enfer administratif. Le sommet en étant le nettoyage des livres d’une classe après usage individuel.

Quand à la question des examens, c’est devenu un poisson de mer, comme le monstre du Loch Ness tout le monde en parle sans savoir comment les choses se se passeront. Une année blanche ? Un bac "donné" qui ouvrira la porte aux universités, charge à elles de faire le tri, ce qu’elles font d’ailleurs très bien par ailleurs.

Les frontières, fermées hier, se rouvrent aujourd’hui pour les pays dits "Schengen". Juste avant Casta de l’Intérieur avait rassuré les frontaliers : "Nous avons mis en place un certain nombre de dérogations. Elles fonctionnent et nous travaillons à simplifier la vie pour celles et ceux qui, au quotidien, franchissent la frontière". Il faut encourager ceux qui vont travailler, même si c’est de l’autre côté. Ils donnent le bon exemple ! c’est aussi un message rassurant pour les compagnies aériennes qui pourront faire des liaisons européennes. Prévisions pour cet été, après le 24 Juillet...


Samedi 2 mai 2020

Juste l’impression que se met en place un système d’enfermement plus subtil que le confinement. Plus personne ne peut entrer en France sans passer en quarantaine sous une forme ou une autre. Ce qui dans les faits correspond à une fermeture des frontières. Donc de fait plus personne ne peut sortir prenant alors le risque de ne pas pouvoir rentrer facilement. Tout cela sous prétexte de résister au covid. Faudra-t-il passer dans la clandestinité ? Je suis resté à Strasbourg car il m’était, au cas où, possible de franchir la frontière. Maintenant je me sens coincé.

Je ne supporte plus ce débat qui perdure sur la question de la vérité sur le virus. Celui-là, pour certains, ne serait pas plus dangereux que celui de la grippe. Il me revient tout autour de moi des infos en provenance d’amis touchés par le covid19. Tous racontent, qu’ils aient été hospitalisés ou pas, une espèce de descente au sixième dessous dont ils n’arrivent pas à se relever facilement. Tous ont déjà eu la grippe auparavant, mais jamais avec ces effets. Les épidémies de grippe n’ont jamais décimé des populations entières de « vieux » qui avaient encore, peut-être, quelques jours à vivre en plus, ou quelques mois, ou quelques années. Qui sommes-nous pour les réduire à des statistiques. Et ces soignants de tous grades, de tous niveaux qui ont été contaminés, certains ont été confinés, d’autres hospitalisés, d’autres en sont morts. Ce virus est une « vacherie » et l’incapacité criminelle de nos dirigeants, tant politiques qu’administratifs, n’a fait qu’ajouter à sa saloperie.

Oui les gens ont peur, oui j’ai peur, et les pouvoirs en profitent pour en rajouter une couche. Un économiste annonce « Une économie de guerre commence comme cela : d’abord des largesses, ensuite des sanctions, puis des réquisitions ». Et nous parlons statistiques pseudo-scientifiques au lieu de s’inquiéter de ce qui est en train d’advenir.

Les masques, toujours les masques qui arrivent comme par miracles dans la grande distribution. Mais d’où viennent-ils, alors qu’encore aujourd’hui les soignants de toutes sortes n’en ont toujours pas assez ? Partout des petites unités, individuelles ou artisanales, se sont mise au travail et en ont produit dans l’urgence et le dévouement ! Les grands distributeurs eux vont les vendre à prix « coutant » disent-ils, c’est-à-dire en reversant la TVA à l’Etat. Qui peut encore croire cela ?


Vendredi 1er mai 2020

Je ne reviendrais pas sur le brusque accès de perte de mémoire du locataire du palais présidentiel qui souhaite le retour l’année prochaine d’un 1er mai joyeux et convivial. Il n’a jamais entendu parler des pendus de Haymarket pas plus que des tabassage benallesque du premier Premier Mai de son arrivée au pouvoir. Ce qui marque en fait c’est le mépris qu’il manifeste pour tout et tous ceux qui ne sont pas lui. Ce qui est étonnant c’est qu’il ne le cache pas, que cela paraît naturel et que des gens continuent à ne pas s’en apercevoir.

Donc on va déconfiner c’est très bien même si au fond je n’y crois pas trop, pessimiste que je suis. Cela ne m’empêche pourtant pas de demander une permission spéciale découlant de ma situation géographique. Donc après le 11 mai il y aura une tolérance de déplacement de 100 km autour de son domicile. Etant sur la frontière à 4 km à vol d’oiseau, celle-ci étant fermée, puis je rajouter 96 km de l’autre côté ? Ce qui me ferait quand même rester en zone rouge, donc aucun risque de contaminer un vert ! Mais j’y pense ces 100 km cela permettra-t-il pas à l’autre d’aller dans sa maison du Touquet ?

Le mur de la réalité Sous forme de courtes vidéos ou de dessin ou de photos des drogues hilarantes circulent en masse sur toutes les formes utilisant le réseau des réseaux. Cela nous aide à supporter cette assignation à domicile utilisant comme menace de punition la maladie ! La reprise désordonnée de l’école nous laisse entrevoir ce que pourra être la reprise de la vie « normale ». Monsieur le ministre de l’économie de moyen nous prévient « le plus dur du choc économique est devant nous ». Pour éviter tout choc social il est demandé aux entreprises de garder un maximum de leurs employés en télétravail.


Jeudi 30/04/2020

En vitesse A mesure que nous, Français, nous approchons de la sortie du confinement et de l’obligation insupportable de tous porter un masque, la polémique à ce sujet reprend de plus belle. Arguant du fait que le pouvoir n’avait pas jugé bon de nous en prémunit au début il n’y aurait pas de raison que le faire maintenant soit légitime pour autant.

Porter un masque c’est prendre l’autre en considération. Le port du masque est le signe actuel de l’altruisme. Tout à l’inverse de cette nation de start-uppers, de premier de cordée que voulait E. M.

Notre société aujourd’hui est composées de plusieurs lignes semble-t-il.
 1- Les soignants, qu’il suffira de désigner comme des héros afin qu’ils ne s’abaissent pas à demander plus d’argent
 2- Les services, des éboueurs aux livreurs et autre "petits" boulots
 3 Les télé-travailleurs dont il faudra bien qu’une partie retourne au travail afin que l’autre reste chez soi. Les hésitations, résistances de cette partie à reprendre le chemin de l’école, sont taxées de signes de privilèges d’une classe qui se cache derrière les élèves.
 4- il y a enfin tous les autres des petits commerçants aux retraités qui ne voient pas arriver la société de demain autrement que sous la forme de la société de hier.


Mercredi 29/04/2020
Le risque de désagrégation : Les décisions de réouverture des écoles ont entrainé dans nombre d’endroits des mouvements de rébellion, de refus, de la part de maires indépendamment de leurs étiquettes politiques. Les risques de contamination, les précautions à prendre, les moyens dont ces petites agglomérations disposent ont entrainé beaucoup de ces édiles à décider de ne pas ouvrir leurs écoles communales ou même parfois les collèges.

Le mythe de l’école pour tous, laïque et obligatoire est en train de s’effriter. Faut-il s’en réjouir ? Probablement pas. Ce serait l’occasion pour les enseignants et les parents de tenter autre chose. Il y a trop de soumission pour que cela soit possible. Non ?

Les couturières Si j’en crois les pages de notre quotidien régional les machines à coudre tournent à plein régime dans nombre de village alsaciens. Probablement ailleurs aussi. Si, à l’origine les dirigeants français avaient eu un tout petit peu de courage pour annoncer la vérité, c’est-à-dire tout à la fois l’absence de masques et leur nécessité absolue, alors il y aurait eu une chance pour que dans les hôpitaux l’horreur ne soit pas au rendez-vous avec la même intensité. Les couturières professionnelles ou amatrices auraient palliés au manque. Le danger étant et reste qu’elles l’auraient fait sans être organisées, sans être dirigées et c’est ce qui se passe maintenant. Il était possible d’en faire un objet de collection, une mode. Et cela, cette liberté de faire, il importe de la nier, de la faire disparaitre sous l’afflux médiatisé de masques industriels, normalisés, identiques.

Texte à lire Du bord du bassin d’Arcachon nous vient autre chose que les textes sur la situation actuelle, sur la mort covidée,un chant de vie, les dits d’Arès.


Mardi 28/04/2020


Vers un monde nouveau ? Vers le monde de demain.

Donc le grand Vizir a parlé. Il est possible de résumer son discours ainsi : « il n’y aura pas de problème s’il n’y a pas de problème » C’est la suite de tout ce que nous avons déduit des interventions précédentes , tant des politiques que des scientifiques, « nous ne savons pas » suivi du « Nous apprenons à fur et à mesure ».
Devant la vague qui nous submergeait, comme un capitaine qui avait négligé d’équiper son vaisseau de canots de sauvetage, il avait enjoint à l’équipage et aux passagers de sauter à l’eau avec pour seuls espoir des bouées à l’efficacité aléatoire. Les équipes de secours ont fait ce qu’elles ont put au prix d’efforts surhumains et de pertes sévères dans leurs rangs. Maintenant que la tempête semble s’être calmée il s’agit de remonter sur la terre ferme. Ce qui est très facile pour certains qui pataugent dans un peu d’eau vérolée, plus difficile pour ceux qui en ont encore jusqu’au cou.

Nous sommes devant une nouvelle donne, quelque chose de tout à la fois radicalement nouveau et de très ancien, archaïque même. Les responsabilités de la situation sont connues pour une grande part même si les leçons ne sont pas prête d’en être tirées.

il y a un fait incontournable. Le virus, ce covid19, a une existence autonome, indépendante des lois de l’économie, de la politique, du capitalisme. Il est partout et nulle part. Avec lui la question des luttes de classe prend une nouvelle dimension dans laquelle il joue un rôle de joker. Il est irréductible à quelque analyse que ce soit, il est ou il n’est pas.

En renvoyant aux institutions et aux habitants de ce pays, c’est la même chose ailleurs, la responsabilité des temps qui viennent le pouvoir prends un gros risque. C’est avec la question scolaire que cela apparaît le plus. Après avoir dit pendant des lustres aux parents et aux enseignants (qui sont parfois les deux) : vous devez faire ci ou vous devez faire cela, le pouvoir déclare : vous pouvez faire ce que vous voulez ! Il refuse de prendre la responsabilité d’une infection covidée alors que c’était au nom de cette responsabilité qu’il décrétait la loi éducationnelle. C’est une situation étrange, dérangeante, qui fait d’une population asservie une population actrice de son devenir, limité à une toute petite partie de son existence.
C’est devant cette alternative que se pose la question du choix, en prendre plus ou pas !

Pour ceux qui ont passé l’âge d’aller ou ne pas aller soit à l’école soit au travail il est fortement conseillé de prendre ses responsabilités... refrain connu.
Tout cela peut fonctionner si l’État prends la responsabilité de l’obligation masquée, parce qu’il semble bien que la prise en compte par notre prochain de notre sécurité réciproque ne le sera pas.


Lundi 27/04/2020

Le suspense : Demain soir le grand vizir va parler. Vous savez celui qui veut prendre la place du calife, qui en a marre de passer derrière pour ramasser les débris. Donc il va nous dire comment on peut aller vaquer à nos occupations sans craindre le virus. C’est au moins ce que tout le monde attend et il semble bien que certains ont déjà pris une avance, en croyant que le 11 mais c’est demain. Pourtant des bruits courent avertissant que le 11 mai sera en fait le 25 pour le Grand Est et l’Ile de France. J’ai de la peine à croire que sous prétexte que nous avons eu le plus grand nombre de gens qui sont passés de l’autre côté que nous allons devoir le payer.

Dans certaines familles, dans le sud, une lettre est arrivée du Rectorat annonçant que les parents pourront choisir d’envoyer leur enfant à l’école ou refuser de le faire. Ce qui veut dire que ce Rectorat ne sera pas responsable si le môme rentre chez lui et rapporte le virus !
Quand aux mesures de distanciation sociales dans les transports, faut pas rêver !

Tracing, traking : Monsieur Zéro (O) Cédric de son prénom, déclare que la France n’a besoin ni de Google ni d’Apple pour mettre au point une appli sur portable permettant de retrouver quelqu’un qui se serait trouver au contact avec quelqu’un d’autre qui serait contagieux. Magnifique si ça marche. Il y a deux hics techniques ! La question n’est pas de savoir si la France a ou n’a pas les gens capables de créer une telle appli. La question réside ailleurs.

Quelle proportion de la population possède un smartphone capable de recevoir une telle chose et de fonctionner avec ? L’autre question semble être le fait que 20% de nos concitoyens n’ont pas de smartphones et qu’un autre 20% fonctionne avec un Iphone de chez Apple qui n’accepte pas ce genre de chose, sans l’autorisation du constructeur. Enfin il y a la question du traitement de l’information. Il suffit de voir les difficultés rencontrées par les fonctionnaires français pour travailler en ligne pour douter de la capacité de l’État français à héberger ce genre d’information.

Enfin, il y a l’hypocrisie générale de tous ceux qui crient au scandale de la perte de liberté et qui s’arrangent bien du fait qu’il ne soit pas possible d’utiliser cette merveilleuse machine à téléphoner sans laisser des traces de toutes sortes, utilisables aussi bien par les flics que par tout autre système, planétaire tant qu’à faire. Je serais curieux de savoir si quelqu’un à jamais été capable de calculer la valeur économique des adresses Gmail. Selon Google il y en aurait eu en 2018 1,5 milliards. Ce qui indique le nombre mais pas la valeur des biens de toutes sortes qui transitent par ce biais. Chaque jour, 22,7 millions de Français se connectent à au moins un compte mail. Et tout cela laisse des traces qui sont reconnaissables aux nombreux mails commerciaux que l’on peut recevoir sans les avoirs sollicités