Camus Albert, sa mère et la justice

Sur le site du Parti des Indigènes de la République est paru un texte intitulé : « Ivan Segré : quand un Camus israélien critique Houria Bouteldja ». Il est signé Malik Tahar-Chaouch et Youssef Boussoumah, membres du PIR. C’est une réponse à mon compte-rendu du livre de Houria Bouteldja, et incidemment à certains autres de mes textes, tous parus dans Lundimatin.

Yvan Segré

« Lors d’une rencontre avec des étudiants suédois, un étudiant arabe lui reproche, à lui le natif d’Algérie, son silence sur ce qui s’y déroule. Camus, en vérité, s’est beaucoup exprimé. (…). A l’étudiant, il répond : « En ce moment, on lance des bombes dans les tramways d’Alger. Ma mère peut se trouver dans un de ces tramways. Si c’est cela la justice, je préfère ma mère. » Dans le compte rendu du Monde, cette phrase devient : « Je crois à la Justice, mais je défendrai ma mère avant la Justice. » Puis la rumeur en fait ce qu’on n’a plus jamais cessé d’entendre : « Entre la justice et ma mère, je choisis ma mère. »

http://next.liberation.fr/culture/2010/01/02/camus-cet-etrange-ami_602169