La tentation est bel
Et bien là
Où elle est
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Un son
Est un son
Murmurai-je
Pour moi-même
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Chaque matin je me condamne avec méticulosité — l’esprit et la matière.
Difficile dès lors d’entreprendre quoi que ce soit…
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Sans cesse je cire les pompes de ma mélancolie ; épuisant…
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Barbe : mur de la paresse. Attention bientôt suivra la honte.
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Ce qui sort de mes doigts
Est cent, mille fois plus à moi
Que ce qui sort de ma voix
Me dit un ami cher
Dont le nom m’échappe
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Il est grand temps
Il est tant moi
Qu’Il est en moi
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Trouve ton fou
Et deviens-le
Pauvre sot
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Je ne bouffe plus
Que des yeux
Et encore
Faut-il que ces dames fussent
Bonnes à bouffer
Des yeux
*
N’est pas arrivé
D’ailleurs je l’attends
Celui qui prétend
Me laisser crever
*
Drogue-toi
et tu verras :
tu gagneras
en solitude.
*
Vis ta vie en pure perte.
Eh ! tu ne l’emporteras pas au paradis !
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Nous mangeons nos morts
Brûlons nos morts
Allons même jusqu’à les sanctifier
Nous putrescibles mortels
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Topo du jour :
Alors que « Eux » s’envoient en l’air
« Ils » m’envoient me faire ruminer
Comme dirait l’Autre
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Equilibre : élucubration inique et pas libre
(et qui livre sa bile)
ou, pire
liquide-bride
*
Seulement si tu la désires bien
Ta respiration te prend
Toute une vie
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Poésie : tabernacle de possibles à l’usage des incapables.
*
…Et pendant toutes ces années
Ils pensaient pouvoir éluder
L’exode des horloges