
Origine Circulaire du CRAS
Ce qui définit l’anarchisme peut être, pour une part, résumé à partir de ces trois principes fondamentaux :
La liberté d’expression, la lutte contre la religion, toutes les religions, et les pouvoirs théocratiques, la
solidarité .
Ce sont ces trois points qui figuraient sur le texte écrit à l’initiative de la FA et qui sollicitait le soutien des personnes et groupes, présents sur les stands du salon du livre, salon organisé dans le cadre des RIA23 (rencontres internationales anarchistes) les 19/20/21/22 et 23 juillet 2023 à St Imier. Ce texte a été rédigé à la suite d’incidents particulièrement agressifs provoqués par un groupe d’activistes, venus en découdre avec des membres de la FA présents sur leur stand, du fait de leur persistante et insupportable liberté d’expression affichée par le choix de leurs livres (!). Sous le masque de l’Anarchie (après celui du Féminisme), c’est une police de la pensée (façon nervis) qui s’est de nouveau dévoilée au cours de ces rencontres !
Cette demande de soutien a été organisée suite à l’advenue de plusieurs incidents sur les lieux et plus
précisément sur le stand de la FA (aucun autre stand n’a été l’objet d’attaques à ma connaissance). Deux livres dont l’un, L’impasse islamique. La religion contre la vie, d’Hamid Zanaz et l’autre Un voile sur la cause des femmes de René Berthier, ont été à l’origine d’agressions (il y en aurait eu quatre au total) particulièrement violentes. Parmi elles, le 21 juillet, un groupe de personnes masquées est venu prendre une partie des livres directement sur le stand. Certains ont été retrouvés par la suite déchirés et brûlés, ce qui nous renvoie à des périodes particulièrement sensibles de l’Histoire...
Le lendemain de cet épisode, le 22 juillet, un petit groupe d’activistes (non masqués cette fois et plutôt
féminines) est venu à proximité du stand, agresser verbalement les camarades de la FA. Ces derniers se sont postés devant le stand de manière à protéger les livres. Avec quelques personnes nous nous en sommes rapprochées également. Des slogans et insultes « transphobes », « racistes »...etc, ont été répétés, hurlés avec haine à la face des camarades (nous les avons alors répétés en miroir, ce qui a dégonflé quelque peu la baudruche...). Aucune discussion n’était possible malgré les propositions qui leur ont été faites ... Des camarades des groupes allemands et italiens sont aussi venus spontanément en soutien. L’intensité de la violence verbale manifeste de ce petit groupe a bien évidemment déstabilisé émotionnellement, voire sidéré la plupart des personnes présentes à ce moment-là. La « team care » (3-4 personnes de l’équipe dite de soins ou service d’ordre) présente, a également essayé de calmer le jeu en séparant et en discutant. Mais à aucun moment elle n’a pourtant demandé ni organisé de l’aide pour faire sortir les excité-es alors qu’il y avait déjà eu 3 épisodes lors des jours précédents !
C’est à la suite de ce dernier épisode que le groupe de la FA s’est réuni et a décidé de faire circuler le
lendemain matin, un texte rappelant succinctement les faits, avec une demande de soutien à signer par chacun-e des représentant-es des stands du salon qui le souhaitaient. Les livres incriminés devaient être également retirés du stand par les membres de la FA, à la demande des organisateurs du salon ! J’apprendrai par la suite, que le premier jour du salon, certains livres avaient déjà fait l’objet d’une demande de retrait par les organisateurs. La FA a refusé la censure.
La « team care » , après avoir tenté de discuter pour réduire le conflit, attestant qu’elle ne pouvait assurer à elle seule la sécurité dans les lieux, s’est finalement désolidarisée de l’affaire au matin du 23 juillet, conseillant le départ anticipé des personnes tenant un stand. Une autre partie de l’organisation, selon elle, souhaitait maintenir la tenue du salon ce dernier jour...
Après un certain nombre de débats (au cours desquels le départ a été « conseillé » à la FA sinon la fermeture du salon était envisagée… !) et discussions ayant eu lieu dans le courant de la matinée du 23, le salon s’est finalement tenu. Chacun des responsables des stands qui étaient majoritairement d’accord pour la réouverture s’impliquant au niveau de la sécurité.
Plus largement, de nombreux milieux militants ont été, sont en France, mais pas seulement, investis voire phagocytés sur le mode de l’entrisme par ces groupes d’activistes se prétendant féministes ou anarchistes sur le mode queer ( victime potentielle légitimant de nouvelles tyrannies) ou … ? alors que leur convictions et leurs intentions finales se révèlent être la déstabilisation voire la destruction des milieux militants qui ne se plient pas au dogme. Ces groupes sèment une forme de terreur dans nos milieux. À la fois une terreur intellectuelle : il s’agit de parler et de penser selon la nov. langue et l’idéologie queer. De nombreuses féministes se sont vues et se voient régulièrement insultées de TERF ( féministes radicales excluant les trans.) et menacées de mort, envoyées « au bûcher »… Terreur et menace, également sur les réseaux, agressions physiques dans les manifestations. Des autrices et auteurs blacklisté-es, des conférences et rencontres annulées par certaines autorités dont les décisions sont prises sous la pression de ces groupes...
Des ramifications dans les institutions et structures de l’État !...Tout cela est maintenant connu.
Reste à trouver des modalités d’actions pour repérer, nommer, identifier et mettre à distance ce qui
s’apparente à des fonctionnements sectaires ou staliniens (au choix), acoquinés aux pires lois du marché : asséner un dogme, rejeter toute pensée rationnelle critique, semer la confusion par le retournement des arguments, des situations, dissocier, sidérer, culpabiliser, générer de la peur en assumant une violence physique, des menaces de mort, des rapports de force...etc. Une résistance à ces rouleaux compresseurs lobotomisés doit se mettre en marche si nous voulons survivre !
Le point faible de ces rencontres est aussi ce qui pouvait en constituer le point fort : la dimension
internationale et le nombre de personnes venues. Entre 3 et 6000 personnes, voire plus !Difficile de maîtriser ce qui se joue au cours d’évènements d’une telle ampleur qui perdent dans le rapport à ce qu’on peut appeler des masses, la possibilité de rencontres et d’échanges à échelle humaine ! D’autant plus facile donc de s’infiltrer dans ce type d’évènement...et apparemment ici,( on s’en étonne ?), dans l’organisation même. Et comme on dit, si le diable se cache dans les détails, alors allons voir du côté... des douches par exemple !
Voir images des deux portes d’entrée (en pj) :
Question : Comment fait-on quand on est une femme (oui j’ose me définir ainsi !) et qu’on veut prendre sa douche avec des femmes, quand ces deux seules possibilités ci-dessous ( à décrypter) vous sont proposées/imposées :
1. soit la douche réservée aux : queers/Flinta/en mixité choisie...sans mec-cis (voir photos et lexique cijoint
)
2. ou celle réservée : pour touxtes/all gender, (cad a-priori avec des hommes et des femmes et ...?)
No comment !
J.
+ Des photos en pj
***J’apprendrai par la suite que la FA était invitée (façon guet-apens ?) mais ne faisait pas partie des
membres organisateurs du salon du livre 2023 (même si certains d’entre eux ont aidé matériellement à son déroulement). Ce qui n’était pas le cas des rencontres internationales de 2012 qui se sont tenues à l’initiative de L’Internationale des Fédérations Anarchistes (IFA) , au même endroit !