Un des aspects rarement abordé lorsqu’on discute de la situation en Amérique latine est le lien entre les régimes populistes de gauche et leurs politiques économiques et sociales néolibérales.
Deux événements récents viennent éclairer ce lien : les violents affrontements de classe en Bolivie et l’action de nervis armés au service du Parti des Travailleurs de Lula et son syndicat CUT, contre toute tentative de création de syndicats de base au Brésil.
vous trouverez dans cette rubrique quatre documents.
Une lettre envoyée par un camarade brésilien, qui milite dans les groupes de la gauche syndicale de la région de Sao Paulo, et trois communiqués sur la situation au Brésil et en Bolivie (les trois premiers en portugais et le dernier en espagnol).
Les deux premièrs communiqués décrivent l’action des nervis armés du PT-CUT lors de la création à Sao Paulo d’un nouveau syndicat de base indépendant, à la suite d’une grève sauvage dans l’industrie pétrolière. Ces deux textes sont signés par un petit parti socialiste de gauche, le Parti Socialiste des travailleurs (PSTU), issu du PT et par Conlutas, une coordination syndicaliste indépendente de la CUT officielle. Nous ne partageons pas nécessairement leurs positions.
Le troisième communiqué de syndicalistes boliviens, décrit les grèves contre la "réforme" du système de retraîtes (alongement du temps de travail et privatisation des régimes, chanson connue...) et la répression meurtrière du gouvernement Morales. Depuis la prise de fonction de Morales, en janvier 2006, 44 personnes ont été tuées lors de conflits sociaux (Le Monde, 7 août 2008)
