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Le "faux" forum de Libération
Article mis en ligne le 14 novembre 2007
dernière modification le 25 septembre 2007

Le quotidien français Libération a organisé un Forum de discussion à Grenoble le 15 et 16 septembre 2007 le site de préparation

Cette suite de dialogues publics entre deux orateurs s’est présenté comme le nec plus ultra de la politique en France. Cela n’a pas été du goût de tout le monde. C’est à cette remise en cause que nous laissons la parole ci-dessous.

Encore que : en écoutant bien attentivement Laurent Joffrin clore la manifestation, samedi en fin d’après-midi, on pénétrait plus avant dans sa conception d’un forum, et de l’Ordre qu’il y faut faire régner. Devant le public, qui faisait part de son insatisfaction à l’issue d’un forum qui n’en était pas un, puisque le public n’avait pas eu son mot à dire dans le spectacle institutionnel ronronnant qui s’était donné à voir, il a doctement expliqué qu’un forum « c’est comme une classe : il y a le prof, il y a les élèves, il y a ceux qui savent, il y a ceux qui ne savent pas, et je refuse la démagogie qui consiste à dire que tout le monde sait pareil. Quand on a la chance d’avoir des ministres en exercice, qui sont aux manettes, et qu’on a l’occasion de les écouter, ça me paraît important »

Trouvé(le texte)sur le site d’Arrêt sur Images.


Après le barnum "citoyen" de Grenoble
Le « rebond » que vous ne lirez pas dans Libération
Dans Libération du 17 septembre 2007, Max Armanet, « directeur du développement » et
Laurent Joffrin, directeur de la rédaction, tirent sur une double page leur bilan du barnum
« citoyen » par eux organisé, à Grenoble. Les docteurs en communication connaissent cet
exercice dit de « spin effect », destiné à biaiser les impressions dans le sens désiré. En
l’occurrence, il s’agit de calmer les inquiétudes du public et des confrères, alertés par de
fâcheux compte-rendus des évènements à la MC2 de Grenoble, ainsi que les timides
murmures des journalistes maison, en conférence de rédaction. Après tout on n’est jamais si
bien loué que par soi-même.

Ironiques, les deux lascars opposent les « 20 000 personnes inscrites pour participer aux
débats », au nombre des manifestants « estimé à 150 » qui ont protesté à l’ouverture du
barnum. 20 000 personnes, c’est dérisoire si l’on songe aux 800 000 visiteurs de la foire aux
bestiaux de Beaucroissant (38), le même week-end. Mais ils n’étaient pas 20 000, la plupart
des spectateurs s’étant inscrits à plusieurs séances pour amortir leur déplacement, ou revenant
deux jours de suite. On le sait parce que dès le deuxième jour, nombre d’entre eux refusaient
L’Etabli Noir, contre-journal du barnum : « merci, je l’ai déjà eu hier ». Et 10 000 entrées
avec le soutien de France Culture, France Bleu, France Info, des collectivités locales, du
quotidien local (panneaux Decaux, feuilleton pleines pages dans Le Daubé), ce n’est plus un
succès. En revanche, il est rare dans notre époque blasée et où tant de sujets mobilisent leur
attention, que des activistes, militants, syndicalistes, associatifs, se donnent la peine d’un
rassemblement contre une opération de presse. Armanet et Joffrin le savent si bien qu’ils l’ont
tu tant qu’ils ont pu. Et quand ils ont dû parler, sous la pression du public, de journalistes, de
la contre-information, ils en ont menti.

« Par ailleurs, en raison de menaces diffusées par de petits groupes et pour respecter le
dispositif de sécurité garanti aux membres du gouvernement, une surveillance avait été
organisée à l’entrée. Il y a eu deux incidents mineurs pour lequels (sic) nous avons présenté
nos excuses (une ou deux personnes ont été retenues à l’entrée quelques minutes). Nous
prendrons toutes mesures la prochaine fois pour concilier protection et fluidité d’accès. »
(Libération. 17/09/2007)
Nous mettons Armanet et Joffrin au défi de produire les prétendues « menaces diffusées » et
de nommer ces mystérieux « petits groupes » dont ils parlent. Al Quaeda ? Le FLNC canal
dauphinois ?

Il n’y avait plus de « membres du gouvernement » à la MC2, jeudi 13 à 18 heures, quand les
gendarmes en tenue de maintien de l’ordre ont dégagé le parvis et repoussé les opposants
derrière des barrières. Et l’on ignore encore qui avait réclamé cette « surveillance à
l’entrée » : Armanet ? Destot, maire de Grenoble ? Morin, préfet de l’Isère ? Mais tout le
monde a pu voir, y compris l’envoyé de Politis (20/09/07), que derrière le groupe des vigiles,
les Renseignements Généraux et la Brigade Anti-Criminalité éjectaient toute personne connue
et fichée pour ses engagements, et beaucoup d’autres qui n’avaient que le tort d’une mine
éveillée ou d’une mise originale. « Vive la politique ! » vous dit-on.

Quant aux « incidents mineurs », Armanet et Joffrin sont incapables d’avouer à leurs lecteurs
qu’ils ont refusé l’entrée de leur barnum aux membres de la « Société des Lecteurs de
Libération », dont Zina Rouabah, ex-directrice du journal, et Mikael Garnier-Lavalley, l’un
des secrétaires de ladite société, étranglé, éjecté, et brièvement hospitalisé.

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