
Le tombeau des migrants
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Noyés pour des interdits imbéciles ;
Sacrifiés méchamment à la mer ;
Foyers fuyant la terreur des missiles,
Gênés de vivre, et touchés dans leur chair ;.
Mieux réprimés d’être plus indociles ;
Frappés, flétris, sans issue et sans air ;
Surexposés aux septiques bacilles,
Voire exploités, torturés, en enfer..
Ces gens, c’est nous ! L’occurrence est seule autre ;
Quel crime ignoble ! Empêcher de passer
Jusqu’aux enfants !
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Pendant que l’on se vautre,.
Partout l’on meurt - mais sans nous menacer -
C’est un tombeau d’où s’échappe la honte
Malgré le poids d’un couvercle de fonte.