De Rome à Zurich et inversement.
Lire avant ou après l’article de Mato Toppé très complet sur le sujet et un autre point de vue

L’idée de voir ce film, hormis le titre Voyage ou traversée du Désert, aujourd’hui tout un programme, provient de l’envie de voir ce qui avait put germer dans l’esprit de Margaret von Trotta. Inutile de revenir sur ses réalisations passées, tout est déjà évoqué ici.
Sorti de la séance, je me suis demandé, mais au fond qu’ais-je vu ? Je n’en sais rien. Je dois avouer que ni de l’héroïne éponyme du film ni de Max Frisch je ne connaissais pas grand chose si ce n’est rien. Ce qui limite complètement la vision que j’ai pu avoir de ce film. Je ne peux, dans un premier temps qu’en rendre compte comme un illettré.
Il s’agit donc d’un épisode de la vie, ensembles, de deux monstres sacrés de la littérature germanique. Ingeborg Bachmann, (poétesse, nouvelliste et romancière) est née en 1926 dans l’est autrichien et est morte en 1973 à Rome. Max Frisch, (1911-1991) est un écrivain et architecte suisse alémanique. La vision de ce film aurait nécessiter une préparation préalable pour comprendre ce qui sous tend le propos de Margaret. von Trotta.
Mettre en avant le conflit entre Zurich et Rome m’a semblé un peu court mais très révélateur de deux esprits différents si ce n’est antinomiques. L’un enfermé entre ses montagnes, l’autre née dans un pays, empire déchu qui débouchait sur l’Adriatique et qui avait succombé aux sirènes du nazisme.. En ne situant pas chronologiquement cet épisode, le film donne l’impression d’être contemporain. Ce qui est bien sûr faux.
Ce qui m’a semblé central était le récit de la vie de ce couple. Je reconnais que s’il ne m’a pas fait rêvé il m’a néanmoins fait pensé à la solution qu’avait trouvé Sartre et Beauvoir, ensembles mais séparés.
Un part de ce film est consacré à la quête menée par Ingeborg à la recherche du plaisir érotique. . Les images de ce type ne suscitent pas forcément le désir. Il n’était nullement nécessaire d’en faire voir concernant l’envie de l’héroïne d’être aimée par trois hommes à la fois. Envie vue comme une libération. Une fois la porte fermée l’imagination pouvait faire son travail.
Pour conclure je dirais que, pour moi, le seul intérêt de ce film est d’avoir suscité sur ces pages une discussion.
Pierre