Sortir des impasses mimétiques du temps présent, passage obligé à la compréhension des nouveaux habits du capitalisme de surveillance et de son artillerie lourdes en cours de déploiement.
Décrypter la mondanéïté
Après avoir abordé la question de la factualité dans l’article précédent, la volonté de décrypter les arcanes du néoTot oblige à approfondir les freins internes à la criticité du capitalisme mutant sous nos pieds d’argile. Le monstre froid avance plus vite que ses détracteurs aussi radicaux se prétendent-ils. L’entropie règne aussi dans les cercles anarchoïdes.
Il s’agit donc dans cette seconde étude préparatoire d’identifier les liens psychologiques, sociologiques, idéologiques et économiques qui dissipent l’énergie intellectuelles et militantes, jusqu’à même, les noyer dans un pathos invalidant, voire antinomique.
Je propose de faire un inventaire de ces liaisons dangereuses, miasmes ou réflexes pavloviens qui handicapent la libertitude : ensemble des tendances libertaires
La diversité des entraves oblige à multiplier les " angles d’attaque " sans pour autant développer chacun sujet dans toute sa complexité. Je propose donc d’opérer une maïeutique libératoire et d’éliminer les formes de " faux-travail " Certains propos choqueront quelques âmes sensibles, d’autres raviveront des querelles enfouies ou tues, car trop saignantes.
J’accepte toutes les aigreurs, les divergences profondes, mais je rappelle que le but est de balayer devant notre porte commune.
Les liaisons dangereuses - 1
La littérature fournit une illustration parfaite de cette pratique du mensonge cachant des manipulations en jouant sur les sentiments et l’affectif. La libertitude n’échappe pas à cette pathologie existentielle.
L’islamo-fascisme.
Ce label ne reflète pas la complexité du phénomène ; Islamo-nazisme correspond mieux à son histoire et ses développement récents.
- D’abord, je tiens à préciser que l’ignorance et l’inculture des milieux issus de la critique de " l’opium du peuple" me choque, d’autant que l’islam représente le summum de l’orthopraxie alliée à une conception théocratique du pouvoir.
- Points de repères indispensables.
Se reporter à l’article ci-dessous comportant une bibliographie de base.
https://divergences.be/ecrire/?exec=article&id_article=3704 - La pensée et la pratique politique de l’islam s’apparente à une théologie-politique littérale, source d’un totalitarisme permanent et universaliste. La collusion historique entre l’islam et le nazisme, largement documentée et étudiée, ne fait plus aucun doute. Les divisions SS musulmanes chargées de l’épuration ethnique dans les Balkans le prouve.
- La création de l’État d’Israël ne pouvait que reproduire le schéma mis en place depuis les années 1920.
Le nationalisme musulman comme mimétisme.
- La lecture de l’article cité montre que l’islam s’appuie d’abord sur une culture tribale dont certaines composantes pratiquent un judaïsme clanique ou une des multiples formes du judéochristianisme observé dans le Machrek, le Maghreb (Saint-Augustin, la Kahina (la Dihya, reine du royaume berbère) le M.O. Le monothéisme a diffusé en profondeur l’idée d’universalisme dans tout le bassin méditerranéen. Le territoire est celui de la tribu, du clan et des affidés. Mahomet parle de djihad et non de nation. Le spirituel prime sur le terrestre, séjour destiné à obéir à la Loi.
- Au lendemain de la guerre de 14-18, Le grand Mufti de Jérusalem (Amin al-Husseini) organise les premières émeutes anti-juives. Il invente le nationalisme palestinien en même temps qu’il participe activement à l’activisme pan arabique. Nous assistons a une véritable révolution et à sécularisation radicale de l’islam. L’universalisme de type religieux s’incarne dans l’identification territoriale.
– L’Islam devient un national universalisme social.
– Husseini prêche l’unification arabe à travers un prisme nationaliste. Il ne perçoit pas la contradiction : l’universalisme passe du domaine religieux à celui de la politique. De plus, Le Grand Mufti tente de réduire le tribalisme par le nationalisme. En cela, il ne fait qu’appliquer l’idéologie occidentale donc il se veut un ennemi farouche. Il se positionne comme un fascisme islamique doublé d’un antisémitisme identique à son modèle allemand. L’islam devient un racisme élitiste. Le musulman serviteur de Dieu prend l’uniforme SS dans les divisions SS musulmanes. - De cette alliance intellectuelle nait la convergence entre l’antisémitisme et l’antisionisme. Mein Kampf rejoint les idées fondamentales du Coran. Le juif devient le symbole de l’occident. On peut parler d’un nazisme d’Orient. Dans sa logique islamo-fasciste, le grand Mufti s’oppose radicalement à la création d’Israël. La race honnie s’installe en Palestine, le comble pour un combattant nazi. Le nazisme vaincu, Husseini continue le combat et fait des émules.
- Pas de doute, seul l’islam peut ramener la paix et la sérénité intérieure dans le monde. " L’islam veut le monde " dit clairement le théoricien pakistanais Aboul-Ala Mawdoudi (1927 - Le Jihad dans l’islam).
- L’antisémitisme devient l’étendard indispensable face à l’État juif souillant le sol de la Palestine.
Le Jihad, le retour.
Le néo-nationalisme implique la reprise de la doctrine du Jihad, face à l’agression permanente des mécréants.
" Menez combat pour Dieu comme il le mérite " Coran, XXII, 78.
- Le Jihad originel de conquête se transforme en résistance armée contre l’impérialisme et le colonialisme. Nous le verrons (infra) de quoi faire baver de jalousie l’extrême gauche à la dérive.
- La puissance du monde envahit l’espace arabe-musulman, c’est ce que j’ai appelé la sodaïsation ( https://divergences.be/ecrire/?exec=article&id_article=3704).
- Le conspirationniste sert d’arme idéologique implacable. Les relents puants du Protocole des Sages de Sion reprennent du service. L’ anti-sionisme nécessairement anti-sémitique permet toutes les envolées lyriques. La criminalisation au rendez-vous s’accouple à une fixation obsessionnelle sur le national-islamisme Palestine (Palestine über alles), symbole de libération à dimension théologico-politique.
- les Frères musulmans donnent une orientation populaire au mouvement national religieux. L’islam, religion d’État est aussi le glaive de la lutte des cultures contre l’occident dégénéré.
- La promotion du Jihad comme " Pilier de l’islam " lui donne une dimension de commandement divin. Il doit régénérer la Oumma (Nation/société) par un soutien sans faille des opprimés et des frontières. Evidemment les Juifs gardent leur priorité, le cercle concentrique de la cible remplace l’étoile jaune. Nouvelle Solution finale comme objectif.
Anticolonialisme et Taqîya.
La décolonisation et la guerre d’Algérie ouvrent un nouvel horizon à l’islam fondamentaliste.
- Le nationalisme est obligatoirement islamique. Les nations arabes sont sous le joug colonial. En 1938, l’Abwehr confie la traduction de Mein Kampf à Arslan, fondateur de la revue la Nation arabe avec aussi le soutien de l’Italie fasciste. Saïd Mohammedi, engagé volontaire dans la Waffen SS et anticolonialiste met à son tour l’évidence de la collusion islamo-nazie comme mouvement armé et anticoloniale. Il écrira un savoureux L’islam porte en lui le socialisme. Pauvre Ben Bella qui en fit un ministre de son gouvernement.
- En 1930, les Frères musulmans mettent à l’honneur la cause palestinienne dans leur propagande. C’est au nom de la guerre-sainte contre le non-musulman que le fait palestinien émerge. Le Jihad est le levier du nationalisme anticoloniale. Encore une fois nous assistons à une sacralisation de la violence.
- L’enfumage socialiste de Nasser apporte sa pierre dans l’édification de l’absurdie islamo-socialo-panarabique.
- Arafat, compagnon de route, dans sa jeunesse, des Fréristes et admirateur du Grand-Mufti al-Husseini, participe aux premiers combats contre l’arrivée des "envahisseurs" juifs (1947). C’est là qu’il forge ses fondements doctrinaux : national-islamisme, jihadisme et éradication d’Israël. "La destruction d’israël est le but de notre combat" ne cesse-t-il de répéter. L’OLP adopte l’islam comme mode de vie tout en prêchant un mouvement de libération " laïque " et démocratique. Magnifique illustration de la Taqîya, cette ruse de la raison (Hegel) de l’islam. Le terrorisme ordinaire s’ennoblit dans l’idée du Jihad éternel.
- il est donc vain de croire que l’islam puisse séparer religion et politique. La haine de la laïcité fait parti de l’ADN de l’islam. Al-Banna : "L’islam est à la fois religion et État, Coran et sabre " exclut la laïcité et modernise le vieil totalisme universaliste. Le totalitarisme islamisé devient le nouveau sabre/goupillon de la modernité arabe-musulmane à la dérive.
- Le Califat mondial est à l’horizon, il suffit de détruire la démocratie et la laïcité honnie. LA Liberté est un poison maçonnique et juif. il faut décapiter l’éducation satanique de la mécréante. S. Paty en fit la démonstration en tant que fonctionnaire. [1]
- Le Coran 8, 60 affiche clairement la règle : l’action jihadiste est une sorte de préparation militaire. Autrement dit " un musulman ne peut pas être terroriste, un terroriste ne peut pas être musulman ". Le summum de la vertu : tuer pour Dieu pour aller au paradis.
Islam, islamisme…
L’islamiste est un musulman pieux partisan d’un islam radical fondamentalisme. Comment sortir d’une orthopraxie sacralisée ? Terrible question que beaucoup de musulmans affrontent, mais paralysés par la peur de la chasse aux apostats, trop se taisent. Tant que les états non-musulmans ne reprendront pas la démarche de Napoléon lors de la convocation du Grand-Sanhédrin pour fixer les règles de cohabitation des communautés religieuses, les pires dérives resteront possibles. La croyance est une affaire privée inviolable dans le respect des us du pays d’accueil. La nationalité et la citoyenneté n’ont de sens que dans une laïcité intransigeante.
La déroute des affidés de l’Opium du peuple.
L’anticléricalisme radical, la laïcité militante des hussards de la République, le dogme de la religion comme opium du peuple, les apôtres de la lutte des classes… ont sombré dans la poubelle sans fond de l’Histoire. Nos fiers chevaliers du mouvement ouvrier et de la Libération chevauchent maintenant les destriers de la modernité. Ils ont troqué le drapeau rouge et/ou noir
contre l’étendard vert de l’islam obscurantiste.
Amnésie ? Non, ils défroquent.
L’accumulation des défaites historiques et idéologiques ont créé un vide sidérant dans la praxis insatiable de la militance ordinaire. Comment vivre sans croyance ou sans dogme rassurant ? L’athéisme impossible force ces " gens-là " à trouver une nouvelle cause. Celle du peuple a vécu, celle du Grand-soir a chu avec le Mur, la Révolution sanglante ne mobilise plus, le désespoir se substitue à l’espoir. L’eschatologie laïque cherche avidement un substitut salvateur. Les messies disparus, le " besoin naturel " reprend le dessus.
Après la fin des illusions perdues, la quête quasi mystique de nos nostalgiques les conduit vers le pire ennemi de jadis. C’est ce mystère insondable qu’il faut élucider. Travail d’Hercule dans les Écuries de l’Histoire.
L’islamo-gauchisme.
- Ce mantra devenu une formule magique donne une première idée de la dérive binaire des contestataires d’antan. L’extrême simplisme de cette incantation permet de sauver les meubles et d’amalgamer les vielles luttes fatiguées : antiracisme, antifascisme, complotisme, populisme, nationalisme dans une nouvelle dynamique synthétique.
- Ce syncrétisme (terme poli pour désigner un crétinisme patent) s’appuie sur une pseudo évidence : l’islam est la religion des pauvres. Donc, l’alliance avec l’ennemi d’autre fois ne pose aucun problème. D’ailleurs, nos convertis de la dernière heure espèrent toujours au moyen de cet entrisme parvenir à prendre le " pouvoir " dans les masses à keffieh. La vieille technique trotskiste fait encore rêver. Hélas, ils se heurtent à la forte partie. Car cette mouvance pratique depuis des siècles la Taqîya, elle sait parfaitement nouer des alliances tactiques à son profit exclusif.
- Nos militants d’"outre-tombe" ont changé de bure : les exclus, les exploités, les racisés (nous y reviendrons en détails plus tard), le genrisme, l’émancipation des minorités sexuelles opprimées (géniale réification de la lutte pour la libération sexuelle de leur jeunesse), le décolonalisme (substitut à l’anticolonialisme classique), impérialisme… La liste est longue, le wokisme importé d’outre-atlantique n’effraye pas les nostalgiques. La conversion à l’américanisme décomplexé comble le vide du communisme déchu. Ils ont trouvé leur manne salvatrice.
- On doit cette labelisation à P.A Taguieff qui depuis des décennies traque les multiples facettes du racisme et des " amitiés particulières " d’une Gauche qui perd le nord. [2]. Dès le début des années 2000, les héros fatigués de 68 trouvent enfin leur salut dans le nouveau prolétariat incarné par les damnés en tous genres. La fixette prend comme la vérole sur le bas-clergé. Le sacerdoce s’avère électoralement payant, démonstration du renoncement à l’idéal anti-autoritaire et de libération.
Islamo-gauchisme : un invariant.
L’Alliance demeure une constante de toute pensée qui se veut à la fois transcendantale et politique. On peut dire qu’elle est un " alliage " inoxydable. Peu de jeunots de 68 perçurent les risques : on connait les délires maoïstes, les magouilles socialo-trotskistes, les contorsions du stalinisme communiste.
- Impossible d’oublier le grand-maître du genre : l’inoubliable Roger Garaudy (1913 - 2012), capable de passer du stalinisme au catholicisme avant de plonger dans l’islam salvateur. Il inaugure le syncrétisme par excellence. A chaque étape de son pèlerinage dans les bas-fonds de la pensée, il garde ses paradigmes fondamentaux. A son actif, un passage par le protestantisme, le communisme dont il fut un idéologue attitré, élu député et sénateur, le catholicisme (ami de l’abbé pierre) avant de faire une incursion dans l’écologie dite politique. Sa conversion à l’islam, en 1982, marque un tournant dans son errance qui correspond à celle de maints déçus de stalinisme et du gauchisme. Toujours friand de nouveautés, il soutien le révisionnisme négationniste et défend Faurisson (1929 - 2018).https://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_Garaudy
- Son thème de prédilection :
" L’Occident est un accident ".
- Il publie en 1995, à la Vieille Taupe, " Les mythes fondateurs de la politique israélienne " (que l’on trouve dans Internet Archive). Dans ce texte, le philosophe, le théologien et l’idéologue tente de démonter les mythes de l’origine d’israël. Au delà, des délires et des fantasmes, ce texte a le mérite d’aborder la question du mythe dans la pensée révolutionnaire, déjà entamée par Georges Sorel, et dont on ne peut faire l’économie.
- Son thème de prédilection :
- Edwy Plenel, autre exemple de l’incurable tare trotskiste, reprend le flambeau. Après avoir défendu, sous pseudo, il appelle, en septembre 72, à "défendre inconditionnellement le commando de tueurs de Munich ". " Aucun révolutionnaire ne peut se désolidariser de Septembre noir ". Il applique la pensée de son maître dont la lecture de Terrorisme et Communisme http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html intoxiqua des générations des pseudo-révolutionnaires en quête de pouvoir dictatorial. La boboïsation et la radicalité de salon parisien inondent Le Monde et Libé. Médiapart devient rapidement l’organe de presse officiel de toutes les chapelles progressistes.
- Notons que l’engeance frériste saisit la main tendue. Tarik Ramadan se veut le fer de lance de l’entrisme d’un islam poli, fleurant bon la libération des peuples opprimés. La collusion entre les pôles islam + gauchisme fonctionne parfaitement. Si bien que les retardataires écolos, anti-racistes, décoloniaux et féminismes radicaux se coagulent d’urgence à la nouvelle vision du monde. Les contradictions se fondent dans une idéologie que le wokisme renforcera.
Discours de la méthode islamo-gauchiste
On assiste à une logique ondulatoire mixant les idéologiques, les contorsions et les reniements.
- L’ association avec le frèro-salafisme et les officines anti-occidentales forme un corpus affichant une unité de façade. L’exploitation de l’opprimé justifie toute les violences. Bienheureux ceux qui rejoignent les factions armées du djihad, eux au moins ils vivent leur foi !
- Inversion victimaire : les juifs sionistes deviennent les nouveaux nazis, et les Palestiniens les nouveaux juifs. Cette technique prend la dimension d’une rhétorique digne de la vieille dialectique marxo-léniniste. Donc :
Sionisme = Racisme par conséquence anti-sionisme = judéophobie, sœur jumelle de l’antisémitisme. Israël incarne le colonialisme incurable de l’Occident de l’homme blanc dominateur. - L’Inversion, l’art nécessaire à la négation du réel et à l’acculturation plus ou moins volontaire, est la méthode favorite des ultra pour lesquels la rhétorique sert de démonstration imparable. Elle permet de retourner les arguments sans apporter de réponse.
- Le nationalisme des " persécutés " est une lutte légitime. Au passage, les camarades oublient le destin tragique de Franz Fanon obligé de quitter l’Algérie qu’il avait soutenu. Ils occultent (trou de mémoire ?) l’alliance entre nationalisme, patriotisme et religion que Staline pratiqua de main de maître, d’où leur admiration inavouée.
- L’amnésie sélective fonctionne à fond avec en soutien logistique l’assurance de défendre le Bien.
- Le principe d’exclusion réfute l’ennemi qui est relégué dans les limbes de l’extrême droite.
- La Palestine redevient la Terre Promise des victimes de la Nakba. Évidemment, en oubliant que les islamo-fascistes avaient refusé la création d’un état palestinien reconnu par l’ONU. Le statut de réfugiés transmissible engendrera la pire confusion. Question délicate à mettre en parallèle avec l’endogamie juive fondamentaliste. Aucune réflexion sur la question de l’exil qui traverse l’histoire du judaïsme comme moyen d’éviter la territorialisation fatale à toute spiritualité. Je rappelle encore une fois que l’inculture et la méconnaissance de l’islam et du judaïsme forment un brouillard propice aux fausses vérités.
- L’essoufflement des courants tiers-mondistes et l’adaptation constante du capital épuisent les ardeurs militantes et confessionnelles de cette composante importante de la modernité. L’anti-capitalisme mixé avec une transcendance rusée trouve un nouvel élan. On peut parler d’une inversion de sécularisation ou de resécularisation inconsciente. Les vieux mythes redorent leurs blasons défraîchis.
- La reprise du vocabulaire révolutionnaire : Révolution, Libération, Justice…gomme la vraie nature de l’islamisation rampante à l’oeuvre. La novlangue sert de bouée de secours, on trouve dans des variantes dans chaque secte composant le spectre islamo-gauchiste.
- La déliaison avec le réel est patent, caractéristique d’une idéologie repliée sur elle-même. Elle affecte tout les domaines :
– Le social devient sociétal, les luttes d’émancipation généraliste se transforment en revendications sociétales de plus en plus marginales. Chacun peut en dresser la liste.
– La nature n’intéresse plus que dans ses versions consommables : écologie politique, écosocialisme, écoféminisme, transition écologique.
– Le tout politique devient le Grand-Bazar amnésique : la question du pouvoir est noyée dans l’eau du bain.
– Le progrès bénéficie d’un traitement étrange, il n’est plus perçu comme Machination, mais comme une fatalité bienheureuse. Sa devise : " A chacun son identité numérique" préfiguration des camps de concentrations numériques. Nous avons atteint de " Stade Drancy ", centre de tri avant l’injection du VCE (Vaccin du Conformisme Eéternel). Pas de solution finale morbide, car le capital a besoin de consommateurs pour pérenniser son fonctionnement machinique.
– La déliaison attaque même le noyau du de l’individu devenu un consommateur et une incarnation de Narcisse au pays des merveilles.
– Tout doit être festif y compris le totalitarisme. Le Moi contre le Nous. La nostalgie de la masse passe par la priorité aux affects qui eux font " masse " sans passer par la case " savoir ", cet objet hérité d’un passé à jamais révolu. " Je ressens donc je pense ". - Autre fléau conceptuel : l’équivalence des contraires - la guerre c’est la paix.
- La valeur suprême consiste à affirmer sa pensée par exclusion. Les récalcitrants endossent l’identité d’extrême-droite salvatrice. Double peine autodestructrice.
Le complexe des dupes : l’islamophobie.
L’islamo-fascisme et l’islamo-gauchisme conjuguent une alliance paradoxale : la paille et la poutre en scope et en scoop. Par delà les différences les deux compères partagent plusieurs travers idéologiques pesants :
- Un anti-impérialisme unilatéral et aveugle de leur propre fondement.
- Un antisionisme radical fleurant bon un antisémitisme politique ignorant, souvent, l’histoire controversée du sionisme et de son opposition dans le judaïsme.
- Un antilibéralisme viscéral, mélangeant un anti-individualisme et un anti-pluralisme, les deux mamelles du totalitarisme.
- Un anti-christianisme exacerbé, réputé le paradigme de tous les mots et maux dûs à la blanchitude. L’un oublie son tronc commun avec l’objet haï et l’autre son modèle archi sécularisé. Ils sont maccarthurisés.
Dénoncer leurs tares est perçu comme une agression fondamentale et pathologisante. Leurs prolégomènes déconstructifs ne supportent pas la critique de leur raison pure. Ils redoutent l’ " amalgame " qu’ils pratiquent, pourtant, avec brio.
- Les critiquer revient à soit un racisme anti-musulman, soit à une critique d’extrême droit : deux tares de la blanchitude devenue doxa. C’est même un vice propre à la démocratie.
- On doit, je crois, à Tariq Ramadan, le bien nommé, l’introduction du concept d’islamophobie dans le français vernaculaire, vite repris par les journaleux en mal de novlangue. Le MRAP ravit de trouver un concept au rabais permettant de ratisser large dans les luttes contre l’islam et ses dérives sectaires, vestimentaires, alimentaires.
- La laïcité, bien évidemment, est le symptôme de cette islamophobie. Elle a la prétention de réguler l’orthopraxie fantasmée des fréristes habiles. Toutes critiques sont islamophobes.
- Certains défenseurs de l’intégrisme musulman vont même jusqu’à demander la reconnaissance de l’islamophobie comme un délit raciste.
- Les institutions internationales deviennent le champ de bataille des Frères qui se drapent dans les droits imprescriptibles de la liberté pour eux. Les autres religions et surtout l’athéisme ne sont pas admis à concurrencer les moucharabiés des mosquées et des diwans.