Voilà donc un "guide". Mais aussi une loupe, afin que notre regard puisse se poser avec une attention toujours plus complice sur les exploités qui n’ont même plus de nom, sur les bandits, sur les exilés. Mais aussi sur tous ces agitateurs insaisissables qui, à travers les mailles du filet enserrant la planète, poursuivent leur désir d’une vie libre et lui donnent corps.
Commençons par un préliminaire. Le
fait qu’aujourd’hui quiconque n’est pas prêt à bondir au garde-à-
vous finisse dans le collimateur de la répression, signifie que la
division entre les « bons » à dorloter et les « méchants » à punir a
fait son temps. Tout ça […] pourrait contribuer à balayer un vieux
lieu commun, stupide et par trop diffusé, selon lequel la répression
équivaudrait à un certificat de radicalité : « Je suis réprimé,
donc je suis ».