C’est le taux d’intérêt, fixé par les banques centrales (Fed aux États-Unis, BCE pour la zone euro), auquel les banques privées peuvent s’emprunter ou se prêter entre elles ou emprunter auprès desdites banques centrales pour une brève durée, du genre crédit-relais. Ce taux, appelé aussi taux d’escompte de la banque centrale, est fondamental, car c’est de lui que découlent partiellement les autres taux d’intérêt, par exemple celui que vous négociez avec votre banquier pour une accession à la propriété, chaque organisme prélevant ses petits agios et ses petites primes de risque au passage à tous les étages du système.
La Fed (Réserve fédérale américaine) vient de baisser son taux directeur de 0,75 point puis de 0,50 par suite de la crise financière des subprimes (à partir de 4,25 %). C’est fait pour abaisser le coût du crédit afin que les Américains consomment ou investissent (sinon danger de récession aux États-Unis). Or les Amerloques sont déjà endettés à hauteur de 120 % de leurs revenus (110 chez les Gibbies, 60 en France). Par ailleurs, le taux étant donc descendu à 3 %, on se trouve bien en dessous du taux d’inflation à 4,1 % aux États-Unis fin 2007. Donc les prêteurs seraient payés avec des taux d’intérêt réels (taux moins inflation) négatifs ! Voilà qui va inciter la Chine à continuer de souscrire massivement des obligations du Trésor américain ! Car les États-Unis ont actuellement un déficit budgétaire de 500 milliards de dollars par an ! Il faut s’attendre à une baisse sévère du dollar si la récession s’installait chez les Ricains.