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Cela s’appelle une rafle
Communiqué de la CIMADE, Montpellier, 26 octobre 2007
Article mis en ligne le 14 novembre 2007
dernière modification le 15 novembre 2007

Cela vient de se passer cette fin de matinée, entre la rue de la République et le Cours Gambetta :

Des policiers qui arrêtent les bus systématiquement, qui contrôlent certains passagers au faciès, c’est à dire qui ressemblent à des étrangers, qui font descendre, femmes, hommes, poussettes, qui embarquent sans discussion et sans ménagement, et même violemment, comme cette femme (qui pourtant avait des papiers) qui allait chercher ses enfants à l’école (qui attendent toujours leur mère dont nous n’avons aucune nouvelles 3 heures après)...

Nous l’avons vu de nos propres yeux puisque nous, la CIMADE, avons pris des photos et avons même été controlé et villipendé pour ce fait... Nous avons appelé le cabinet du Préfet pour lui dire notre émotion devant cette femme en pleurs qui a assisté à l’embarquement de son amie pourtant en règle.

Cela porte un nom : Une rafle. Tout simplement. Le terme est approprié. Et, nous ne pouvons même plus mettre des guillemets.

Et, nous ne confondons rien...nous ne faisons pas ici de parallèle entre 1942 et 2007.

Les situations ne sont pas comparables. Rien à voir. Les raflés ne sont pas envoyés vers l’indicible. Ils disposent encore un peu, de recours d’un état de droit. Le pouvoir qui a donné ces consignes a été légitimement élu. Etc.

De même que nous n’amalgamons pas, comme un premier réflexe, ce qui revient de la chasse systématique des étrangers qui a tendance à se developper : objectifs chiffrés d’expulsions donnés par le pouvoir à sa police, des policiers forçant une porte au petit matin, ou encore des convocations-piège à la préfecture...

Mais n’en déplaise à quiconque... ce à quoi nous avons assisté...et nous en sommes meurtris que cela se passe en France aujourd’hui...


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