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Patrick MIGNARD
Servilité, affairisme et diplomatie
Article mis en ligne le 14 novembre 2007
dernière modification le 15 novembre 2007

On peut admettre que le nouveau président de la république ait voulu jouer un rôle dans la libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien, otages du bouffon sanglant Kadhafi... encore que les formes laissent à désirer.

Il est par contre moins évident que son épouse, qui n’a aucun statut officiel, et a plus sa place dans la « presse à scandales » que dans les relations diplomatiques, qui n’a paraît-il aucun « compte à rendre » (?), alors qu’elle utilise gratuitement (donc à nos frais) les moyens de la République, joue les dames patronnesses de la 25e heure pour s’arroger le travail effectué par d’autres.

Est par contre, particulièrement scandaleuse l’attitude du président français qui, une fois conclue cette affaire, est allé donner une caution de crédibilité à un criminel comme le président libyen.

Il est de notoriété publique que les otages détenus pendant huit années dans les geôles de la Gestapo libyenne, torturé-e-s par les séides du bouffon, n’étaient que des prétextes pour couvrir l’incurie criminelle des autorités libyennes dans le système hospitalier du pays.

Que l’on ait « pris des gants » et des précautions pour obtenir leur libération,... on peut le comprendre, mais qu’une fois les libérations effectuées, on aille s’aplatir, se vautrer devant ces voyous, en dit long sur la servilité des autorités françaises qui, ne voyant que les intérêts des grosses sociétés se sont précipitées pour offrir un programme nucléaire à ces criminels d’Etat. Bien sûr les garanties offertes sur une utilisation civile et pacifique de cette industrie sont évidemment tout à fait crédibles dans la bouche des ces individus (sic).

Il est vrai que, lorsqu’on sera amené, nous ou d’autres, à bombarder les installations (voir le bombardement, en 1978 par Israël, du réacteur OSIRIS offert par un certain Chirac à Saddam Hussein... mais oui !), les affaires auront été faites depuis un moment et on pourra recommencer la construction... les entreprises occidentales gagneront ainsi non pas une fois, mais deux fois, sans parler des gains des industries d’armement au moment du conflit.

Quelle indignité y a-t-il à n’honorer aucunement la parole donnée à des gangsters pour assurer la libération de leurs otages ? Aucune !... Ne parlons pas de pureté de l’eau dans un égout !

Ainsi, le nouveau président français avec ses grand airs de changement et autres ruptures « médiatiques », fonctionne comme ses prédécesseurs. Une telle attitude rappelle une époque ou les « représentants des grandes démocraties » faisaient, et font encore, la preuve, des courbettes à des dictateurs sans scrupules.

Un avant goût de sa servilité et de son opportunisme nous avait été dévoilé lors de son entretien, en juin, avec le boucher de la Tchéchénie le sieur Poutine, flic de la pire espèce (colonel du KGB), démocrate d’opérette et adepte de l’« internement psychiatrique », voire plus, pour ses opposants. Il avait trouvé le personnage intelligent et séduisant (???).

On peut être fier d’être représenté par un tel personnage.

Patrick MIGNARD


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