Divergences Revue libertaire en ligne
Slogan du site
Descriptif du site
Chronique mensuelle irrégulière. Aout - Septembre 2021
Article mis en ligne le 18 août 2021
dernière modification le 27 février 2022

LE VIRUS EXISTE. LE VIRUS CIRCULE. LE VACCIN EXISTE, LA MAISON BRULE

De retour de manif contre le pass sanitaire

(14 août Paris)

Réfractaire aux manifs contre le Pass sanitaire, je me suis pourtant rendu à l’une d’elles samedi pour me faire une idée plus précise en m’immergeant dans ce cortège.

Je laisse de côté le rendez-vous de l’extrême-droite. J’attends donc le passage de la manif des Gilets Jaunes à République. Le cortège arrive.
Drapeaux tricolores. Je n’arrive pas à m’y faire. Ce drapeau pour moi est celui de l’état et de son histoire coloniale, de ses guerres, du patriotisme, le symbole de l’écrasement de la Commune.

On me dira de ne pas m’arrêter aux symboles et que d’ailleurs pour les manifestants c’est le drapeau de la révolution française. Les symboles disent pourtant beaucoup de choses .Je vois aussi un drapeau jaune, un palestinien, un corse. Pas de signes d’organisations politiques ou syndicales, à l’exception d’un drapeau de Solidaires. Beaucoup, et c’est normal, de GJ et quelques soignants aussi.

Quelques banderoles et des pancartes réalisées par les manifestants. La manif est combative, contrairement à beaucoup de manifs, on crie, on chante .Contre le pass, contre Macron avec un slogan, "Liberté", qui revient souvent. En 10 minutes le cortège est passé. Pas une grosse manif donc mais quelques milliers de personnes dans ce cortège très dense. Je me sens mal à l’aise.

Un groupe de GJ chante, parmi eux un GJ qui aborde l’étoile jaune. Cela ne dérange personne. Mon malaise s’accroit.

Mais je continue d’avancer toujours sur le trottoir. Je tombe sur une discussion, des manifestants "lambdas". Ils sont "la France", Macron est un "traître", et ils se pensent être des "résistants". A côté dans la manif j’entends que l’on tente de faire reprendre "Le chant des partisans". Nous quittons les grands boulevards et nous engageons dans des rues plus étroites.

Du coup je me retrouve dans la manif. C’est très très compact. Personne ne porte le masque à part moi. J’en profite pour commencer à lire des pancartes rédigées à la main. Ca vante, comme remède, le Dolipran, d’autres des vitamines ou encore l’immunité naturelle, une vie saine. D’autres se proposent d’éliminer la source du mal : le Parti Communiste Chinois.

Bref tout le monde y va de son sentiment sur la question. Ca rit, ça chante, la bonne humeur est de mise. On chante "Le pass je m’en passe.Tous sur les terrasses". Ce groupe passe, sans même les regarder, devant une famille de migrants, puis devant un SDF, pieds nus, à même le sol.

Je ne peux m’empêcher de penser que pour eux, avec ou sans pass, il n’y aura pas de terrasses ni aujourd’hui ni demain, pas plus qu’il y en avait hier. Place Clichy, fin de manif. Et un sentiment de solitude. Je suis conscient de ne pas être objectif, je relate ce qui m’a choqué. Je dois dire que le cri, le slogan, la revendication principale était "liberté". Mais derrière ce beau mot j’ai surtout cru percevoir une conception très libérale, égoïste, de la liberté. Un autre mot, solidarité, était totalement absent.

Solidarité : "relation entre personnes qui entraîne une obligation morale d’assistance mutuelle". Cette simple définition de la solidarité exclut toute déformation ou interprétation libérale de celle-ci. Appliquée à une catastrophe naturelle ou pas elle appelle des valeurs et des pratiques qui n’ont pas grand chose à voir avec la liberté scandée lors des manifs anti pass .

Oui, le pass sanitaire est une façon de...

de contrôler la population. Il s’inscrit dans la droite ligne de la carte Vitale, des différents papiers d’identité, de la carte de crédit, des connexions faites à partir du notre smartphone avec différents GPS et de bien d’autres applis. L’utilisation des réseaux sociaux est aussi une façon de contrôler ce qui se passe. L’absence d’identité numérique est en soi une marque d’inexistence sociale. etc. Manifester contre le seul pass sanitaire et une supposée obligation vaccinale est une hypocrisie si les autres moyens de de contrôle ne sont pas aussi dénoncés. Divergences

Licence, liberté et vaccination

À l’heure où l’extrême droite, les mouvements antivax et des manifestants brandissent le mot « liberté » pour justifier leurs positions, il peut être utile de revenir sur le sens de ce mot.

La vaccination n’est pas « récente », elle est issue de la Science et le fruit de recherches menées depuis longtemps. La Science n’est jamais figée, elle est elle-même le fruit de l’avancement du consensus le plus récent.

Quant à l’ARN Messager, il ne date pas d’hier non plus. Découvert en 1961, son utilisation ne date pas du Covid.

Si les humains peuvent être corrompus, le consensus scientifique tend à éviter l’instrumentalisation de la science, en s’appuyant sur des démonstrations reproductibles. Pour nous anarchistes, la Science doit être utilisée pour aller vers le progrès, ce qui est inhérent au fait de penser collectivement son utilisation.

Il est intéressant d’observer que beaucoup de scientifiques n’ont souvent peu à faire des frontières, de la propriété, et partagent ainsi leurs recherches, leurs découvertes. Puis, arrivent les intérêts privés des entreprises…

Dans notre monde, le système capitaliste s’empare des progrès scientifiques (techniques, technologiques, etc.) pour les mettre au profit de quelques uns seulement, c’est un de ses principes. Le capitalisme c’est la spoliation !

C‘est dans ce sens que liberté et Sciences devraient être liées : la notion de liberté recouvre dans son sens initial une condition identique pour toutes et tous.

Cette notion implique donc de se poser la question de l’organisation de la société pour que liberté ne devienne pas licence.

Si être libre, signifiait vivre sans prendre l’autre en compte, il faudrait avoir le plus de pouvoir possible pour l’être. En ce sens, seuls ceux qui dirigent les autres seraient libres car eux seuls n’auraient à obéir à personne.

Plus personne ne serait alors vraiment libre.

Cette approche au mépris des autres, que l’on appelle la « licence« , est une absence de liberté. Le terme « licence » est justement le résultat d’une société où règne le pouvoir : le « je fais ce que je veux sans me soucier des autres » tiens donc de la licence et non de la liberté.

L’anarchisme est attaché à la liberté et non à la licence

Lire la suite

Nouvelles fuites du rapport du GIEC

Publié par CTXTet le Guardian

 "Les émissions de CO2 devraient atteindre un pic avant 2025 et un niveau net nul entre 2050 et 2075". Cela implique une plus grande ambition à court et moyen terme, et une accélération de l’action et de la mise en œuvre effective, qui se heurte à des obstacles politiques, économiques et sociaux. Ce qui peut être plus efficace économiquement peut être politiquement irréalisable ou éthiquement inacceptable. Et c’est là un point essentiel, les changements doivent tenir compte des inégalités pour être acceptés (voir le cas des gilets jaunes).

 "Aucune nouvelle centrale au charbon ou au gaz ne devrait être construite, et les centrales existantes devraient réduire leur durée de vie", qui est généralement de plus de 30 ans, à environ 10 ans.

 Il est reconnu qu’un certain degré de capture et de séquestration du carbone et d’élimination du carbone (CDR-CCS-BECCS) est nécessaire pour atteindre des émissions nettes nulles. Ces technologies sont loin d’être au point et représentent un nouveau coup de pouce dans la croyance que l’évolution technologique viendra toujours à la rescousse. Cela contredit complètement l’un des principes de base de la science : le principe de précaution. En outre, certaines recherches mettent en doute la capacité du sol à stocker autant de carbone. Encore plus sur une planète qui se réchauffe. Lire la suite

Penser autour du virus

Sanofi et les vaccins anti-covid
Pourquoi Sanofi n’a t il pas sorti de vaccin anti-covid jusqu’à c e jour ? Expliquer l’échec de Sanofi pour son premier vaccin par une erruer opérationnelle lors des essais cliniques reste largement insuffisant. Lire ici l’interview de Fabien Mallet sur le sujet :

Vaccin à ARN messager : décryptage à la loupe d’une technologie regardée avec suspicion
En intervenant le 8 décembre au micro de France-Inter, Eric Caumes, chef de service des
maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Pitié-Salpêtrière (AP-HP), a fait passer
l’expression « ARN messager » du statut de sigle incompréhensible à celui de sujet de
conversation courante. Il y faisait part d’une certaine défiance concernant ces deux
vaccins à la technologie novatrice. Lire la suite

La pandémie Covid-19. « Leurs incohérences et les nôtres »

Depuis son déclenchement fin 2019, la pandémie de Covid-19 a donné lieu à une gestion d’apparence désordonnée, voire chaotique, de la part de l’ensemble des gouvernements, quelles qu’aient été leurs options, d’ailleurs changeantes, en la matière. Cette allure est généralement mise sur le compte, selon le cas, de leur inexpérience, de leur amateurisme, de leur imprévoyance, de leur incurie voire de leur cynisme, tous facteurs qui se sont en effet conjugués à des degrés divers la plupart du temps. Cependant, la généralité même de cette situation conduit à soupçonner la présence de facteurs plus structurels : quelques solides contradictions dont les racines plongent au cœur des rapports capitalistes de production Lire la suite.


Dans la même rubrique