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Jean-Manuel Traimond. Photos Christiane Passevant
Cultes aux Invalides
Un guide méchant [et parfois moche] de Paris
Article mis en ligne le 17 juillet 2010
dernière modification le 25 mai 2010

Le nombre des anciens soldats pensionnaires de l’Hôtel des Invalides, mi-maison de retraite mi-hôpital, pouvait s’élever jusqu’à 4000. Louis XIV voulut y entendre la messe.

On construisit donc deux nefs, une petite et une grande, adossées mais séparées par une énorme fenêtre, afin que les hiérarchies naturelles soient respectées. La plus vaste des deux, le Dôme, fut réservée à l’usage exclusif du roi, la plus petite abritant les 4000 soldats.

La plus petite reçut en 1793 les 3000 drapeaux pris à l’ennemi qui jusque-là tapissaient Notre-Dame. Les Cosaques s’approchant de Paris, le maréchal Sérurier brûla ces trophées en 1814. Plus tard on résolut de raviver une si brillante tradition et de redonner à Saint-Louis des Invalides son lustre perdu. On pendit donc des drapeaux gagnés par l’armée française contre les redoutables armées de l’Italie et de la Chine du 19e siècle.

On y a érigé un monument à la mémoire des généraux de la Première Guerre Mondiale morts au combat. Ce type de monument est peu fréquent.

Au pied de ce monument, un écrin de verre, assez négligé, contient un reste de la palissade du jardin de Napoléon à Sainte-Hélène. On se recueillera encore devant la taie d’oreiller du lit de mort de Napoléon, et devant une vis provenant du bateau qui ramena ses cendres en 1840. Les planches de ce vaisseau furent beaucoup plus tard réutilisées pour créer la piscine Deligny, qui flottait en bord de Seine. Cette piscine devint un lieu de rencontres masculines, en dépit du fait que le bateau s’appelait « la Belle Poule ».


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