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Deborah BERLIOZ.- BERLIN/SOCIETE - Les squats berlinois en sursis
Article mis en ligne le 4 mai 2023
dernière modification le 19 septembre 2009

Après la chute du mur, on comptait près d’une centaine de squats dans Berlin. Berceau du mouvement alternatif, ces immeubles occupés font partie intégrante de l’identité de la capitale. Mais 20 ans après, que reste-t-il vraiment de ce "Berlin underground" ?

Concerts de soutien, flyers, affiches, manifestations…. Les squatteurs du 183 Brunnenstrasse à Berlin font tout ce qui est en leur pouvoir afin de conserver leur logement. Mais cela semble peine perdue. Le propriétaire est bien décidé à chasser ces locataires indésirables. Il signe ainsi la fin de l’un des derniers squats de la capitale allemande.

Le squat, ou l’occupation illégale d’immeuble, est pourtant une tradition de longue date à Berlin. Déjà sous le régime communiste de la République Démocratique d’Allemagne, nombreux sont ceux qui recourent à ce mode de logement. Mais c’est la chute du Mur qui marque le véritable début du phénomène. "Des immeubles entiers étaient abandonnés, raconte Moritz Heusinger, alors étudiant en droit à Berlin Ouest. Une fenêtre ou une serrure manquait parfois, mais il y avait l’eau courante et le gaz. On pouvait parfaitement y vivre !" Ce qu’il a d’ailleurs fait pendant six mois. Comme lui, de nombreux étudiants, artistes et autres prennent possession des logements sans propriétaires de Berlin Est. En 1991, le nombre d’immeubles squattés atteint presque la centaine.