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Christiane Passevant
SRI LANKA (3) Réunification nationale pour construire un futur ?
Entretien avec Nirmala Rajasingham et Éric Paul Meyer
Article mis en ligne le 15 septembre 2009
dernière modification le 21 septembre 2009

Christiane Passevant : Pourquoi le gouvernement refuse-t-il l’aide étrangère ?

Nirmala Rajasingham : D’une part, parce que lors du processus de paix, coordonné par la Norvège, le LTTE a été légitimé. Et d’autre part, la diaspora est un problème pour le gouvernement au plan international. Les pressions sont importantes. C’est ironique parce que le gouvernement, qui a utilisé le discours de la guerre contre le terrorisme pour plaire à l’Occident, a vu ce discours se retourner contre lui quand il y a eu des soutiens au LTTE. Je n’approuve pas ce soutien, j’ai une analyse différente concernant le processus de paix. Mais de toute manière, refuser l’aide humanitaire est contre-productif.

Lorsque les puissances occidentales, les ONG et les associations pour les droits humains parlent de la situation précaire des réfugiés dans les camps, le gouvernement sri lankais présente ces remarques comme une interférence néocoloniale dans les affaires internes du pays. Il réplique « Vous n’avez pas l’autorité morale pour nous donner des leçons. Regardez ce que vous avez fait en Irak et en Afghanistan. » Et ajoute : « Nous ne voulons pas de votre aide. Nous avons des alliés. » Le gouvernement actuel se tourne en effet vers d’autres pays, en Asie, la Chine, l’Iran, l’Inde qui soutiennent pleinement ses objectifs militaires. En ce qui me concerne, je me moque d’où vient l’aide à partir du moment où les droits humains sont respectés.

Christiane Passevant : À l’exemple des pays occidentaux, je ne pense pas que la Chine, l’Inde ou l’Iran aient des objectifs simplement humanitaires. Vu la position stratégique de Sri Lanka, il doit exister d’autres enjeux ? Les États sont par nature les États.

Éric Paul Meyer : Chacun a certes des intérêts dans l’affaire. La Chine a des intérêts dans la zone dans la mesure où elle dépend de l’approvisionnement en pétrole venant des pays du Golfe persique. La route des pétroliers passent justement au Sud de l’île de Sri Lanka. D’ailleurs les Chinois construisent un port de commerce à Hambantota, au Sud de l’île, pour le transbordement de conteneurs. L’Inde est très proche. Il faut aussi souligner que le résultat des élections indiennes et la défaite au Congrès des BJP et de certains partis, qui avaient pris la défense des Tigres dans le Sud de l’Inde, ont été simultanés à la défaite des Tigres. En 1987, le gouvernement indien s’est déjà impliqué dans les affaires sri lankaises et cela a abouti à une catastrophe. Le nouveau gouvernement indien, qui a des bases plus solides, peut avoir une politique qui ne serait pas uniquement machiavélique.

Le Pakistan a aidé militairement Sri Lanka. Pour l’Iran et la Lybie, le soutien est purement verbal. Mais il vrai que Sri Lanka est dans une zone où les grandes puissances asiatiques ont des intérêts. Et, bien entendu, les prises de position des États ne sont jamais désintéressées.

Nirmala Rajasingham : Il existe évidemment une compétition entre les puissances occidentales et les pays émergeants de la région, et également parmi ces derniers, entre la Chine et l’Inde par exemple. Mon opinion est que dans ce monde globalisé, où Sri Lanka est un petit pays dont l’économie est faible, nous sommes immanquablement voués à changer de puissance dominante. Et toutes ces grandes gesticulations n’aboutiront qu’à un changement d’influence. Les pays asiatiques contrôlent déjà économiquement une partie du pays où ils ont fait des investissements.

Les violations des droits humains sont le sujet essentiel de notre inquiétude et il est important d’en parler à l’international. Sri Lanka est, depuis plus de trois ans — depuis la reprise de la guerre en 2006 —, le pays qui a le plus haut taux de disparitions, d’enlèvements, d’assassinats extra-judiciaires qui visent presque exclusivement la communauté tamoule, à Colombo, à Jaffna et dans l’Est de l’île. Le gouvernement a utilisé des groupes armés, paramilitaires — y compris tamouls —, pour réprimer la communauté tamoule. Et nous craignons que cette pratique ne perdure, sinon qu’elle s’accélère.

Christiane Passevant : D’où l’importance d’en parler et d’avoir des informations sur ce qui se passe dans les camps de réfugiés, notamment concernant les personnes suspectées d’être liées ou proches des Tigres.

Nirmala Rajasingham : C’est précisément ce qui m’inquiète. Si ces pratiques se généralisent, cela va profondément affecter les populations, accentuer et creuser l’abîme entre les communautés. Ce qui rendra la réconciliation encore plus difficile.

Christiane Passevant : Le problème des langues peut-il freiner le processus de reconstruction ? Il y a les pressions extérieures, une situation économique désastreuse après la guerre civile, cette hypothétique reconstruction et deux langues reconnues pour un petit pays. Comment se feront les échanges ? En Anglais ?

Nirmala Rajasingham : De nombreuses personnes parlent les deux langues, le Cinghalais et le Tamoul, et la langue anglaise est bien sûr largement utilisée à Sri Lanka. Personnellement, je parle un Cinghalais approximatif, mais je peux tenir une conversation. Je ne crois pas que le langage soit un frein à la réconciliation si la volonté politique existe.

Éric Paul Meyer : Je serai peut-être un peu moins optimiste. Je pense que de nombreux Tamouls ont appris un peu de Cinghalais à cause des circonstances, je ne suis pas certain que beaucoup de Cinghalais puissent parler le Tamoul. L’Anglais est effectivement parlé, mais c’est plutôt réservé aux classes moyennes. Mais en dehors de la question de la langue parlée, il y a la culture, la reconnaissance de la culture de l’« Autre ». Je crois que, dans le long terme, l’un des problèmes majeurs c’est la reconnaissance de la culture de l’Autre. Cela ne s’est jamais fait depuis trente ans et pourtant le problème est connu.

Je voudrais rappeler un épisode dramatique. On dit souvent que la guerre a commencé en 1983, avec le pogrom des Tamouls de Colombo perpétré par des voyous cinghalais. En fait, elle a commencé avant, en 1981, avec l’incendie de la bibliothèque publique de Jaffna. Cette bibliothèque publique, qui conservait des manuscrits et des livres extrêmement rares, était un trésor culturel. Elle a été brûlée par une bande de soudards de l’entourage d’un ministre de l’époque et il s’agissait bien d’une attaque culturelle. Tant que la communauté cinghalaise, et notamment les bouddhistes, ne sera pas capable de reconnaître la culture tamoule dans sa grandeur et sa diversité, et tant que les Tamouls ne seront pas capables d’apprécier la valeur et les fondements du bouddhisme — évidemment pas celui de ces moines bouddhistes nationalistes —, tant qu’il n’y aura pas cette reconnaissance réciproque, le fossé demeurera. Ce n’est pas seulement une question de langue parlée, c’est aussi une question culturelle.

Christiane Passevant : Quand on brûle une bibliothèque, c’est symbolique d’une volonté de déni de la culture de toute une population.

Éric Paul Meyer : De leur côté, les Tigres ont attaqué l’arbre sacré d’Anuradhapura et ont fait exploser le « temple de la Dent » à Kandy en 1998. Ce sont là aussi des symboles culturels.

Nirmala Rajasingham : Je suis d’accord à propos des profondes divisions culturelles, qui d’ailleurs ont été largement stimulées et utilisées politiquement. Mais, selon les circonstances, on voit des Tamouls dire du bien des Cinghalais et parfois, c’est le contraire ; les mêmes phénomènes peuvent se constater chez les Cinghalais. Les divisions culturelles existent, mais si le contexte politique est favorable, cela peut faire émerger une tolérance mutuelle et une vision positive de l’autre culture. S’il y a une volonté politique, un courage politique parmi les dirigeants, un nouveau départ est possible pour le pays.

Christiane Passevant : Reste un facteur important pour la réconciliation, c’est celui de la diaspora. La volonté d’échange existe-t-elle au sein de la diaspora ? Dans les trois principaux pays où elle est exilée, en Grande-Bretagne, au Canada et en France ?

Nirmala Rajasingham : La question de la diaspora est inquiétante. La diaspora tamoule a financé les Tigres sans poser de questions. Elle les a beaucoup soutenus. Je vis à Londres où se côtoient deux communautés, tamoule et cinghalaise, et toutes deux sont très nationalistes. La communauté tamoule est plus importante à cause de la guerre, et sa vision de la communauté cinghalaise est caricaturale. Par ailleurs, après la défaite des LTTE, certains dans la diaspora pensent reprendre la direction de l’organisation. C’est un problème.

À Sri Lanka, les Tamouls doivent se reconstruire. Quant à la diaspora tamoule, elle devrait sérieusement réfléchir et analyser les raisons profondes de l’échec du projet nationaliste du LTTE. En tant que membre du SDLF (Sri Lanka Democracy Forum), je sais que nous sommes une minorité dans notre pays. L’État sri lankais, qui représente la majorité de la population, considère que le pays appartient à cette majorité numérique et détient plus de droits que les minorités. L’État est un État majoritairement cinghalais et discrimine les minorités. Nous vivons une crise démocratique et les minorités doivent s’allier pour faire contrepoids à l’État.

Christiane Passevant : Le SDLF est-il représentatif de la diversité sri lankaise ?

Nirmala Rajasingham : Oui. Notre groupe, le Forum pour la démocratie à Sri Lanka, est présent dans la diaspora, donc au plan international. Étant donné que la diaspora tamoule est la plus importante, les Tamouls sont plus nombreux dans notre groupe, mais il comprend également des Cinghalais et des musulmans. Notre groupe est modeste, mais de nombreuses personnes nous soutiennent en Europe et aux Etats-Unis.

Christiane Passevant : Pourquoi parles-tu de Tamouls, Cinghalais et de musulmans ? Le terme musulman fait référence à une religion et c’est un problème récurrent.

Éric Paul Meyer : Cela a très tôt fait partie d’un débat à Sri Lanka, dans les années 1900, puisque les Britanniques considéraient que les musulmans étaient des Tamouls parmi d’autres puisqu’ils parlaient la langue. Les musulmans ont eu la volonté de s’identifier comme groupe séparé. C’est un problème culturel car les musulmans vivent un peu partout sur l’île, à Colombo et dans le Sud, et les musulmans n’ont pas voulu identifier leur sort à celui des Tamouls qui sont plus concentrés dans le Nord et l’Est. Ceci dit, il faut souligner que la ville de Colombo, selon un dernier recensement informel, est habitée par autant de musulmans, de Tamouls et de Cinghalais, un tiers de chaque.

Christiane Passevant : Et les chrétiens, les juifs ?

Éric Paul Meyer : Les chrétiens avaient une identité séparée durant la période coloniale. Ensuite, comme le fait d’être chrétien était lié à la colonisation, ils ont fait profil bas. Et depuis que le Latin est abandonné, les messes sont dites en Cinghalais ou en Tamoul et, de fait, les deux églises se sont séparées. Il y avait beaucoup de catholiques dans le mouvement des Tigres et aussi beaucoup de catholiques cinghalais dans les forces armées gouvernementales.

Christiane Passevant : Tu as parlé d’un parti de moines bouddhistes ? Ce qui est difficile à comprendre, surtout sur Radio libertaire, la radio sans dieu ni maître !

Éric Paul Meyer : C’est récent. Ils ont créé leur propre parti. Depuis l’indépendance, Il exsite un mouvement chez les moines bouddhistes que l’on peut qualifier de fondamentaliste. Ce sont des bouddhistes politiques. Il y a certes là une contradiction si l’on considère l’enseignement de l’origine. Sri Lanka est le seul pays de l’Asie du Sud où le bouddhisme s’est maintenu et ces bouddhistes sri lankais ont quelque peu l’obsession d’être les derniers porte-parole de l’enseignement du Buddha et aussi d’être entourés de non bouddhistes. Ils ont donc inventé un mythe selon lequel l’île serait la terre sacrée du bouddhisme. À partir de cela, on voit les allusions possibles à d’autres cas semblables dans le monde. De là, on passe facilement à l’idée de guerre sainte pour défendre la terre sacrée du bouddhisme contre les méchants Tamouls ou chrétiens qui veulent la prendre. Des moines bouddhistes ont béni les troupes gouvernementales avant les combats. Ils ont ensuite créé leur parti, le Jathika Hela Urumaya [1], pour se faire élire. Le Jathika Hela Urumaya fait référence au passé, Hela étant un mot archaïque pour dire Cinghalais, du même coup c’est une référence à l’idée de légitimité du bouddhisme présent sur l’île depuis toujours.

Nirmala Rajasingham : Le Jathika Hela Urumaya (JHU) est l’expression même du nationalisme cinghalais bouddhiste extrême. Ses membres étaient les plus grands supporters de la guerre. Et ce gouvernement leur a accordé une crédibilité qu’ils n’avaient pas auparavant. Des membres londoniens du JHU m’ont dit à plusieurs reprises de retourner en Inde d’où je serais originaire !

Éric Paul Meyer : En oubliant que tous les Sri Lankais viennent
d’Inde !

Christiane Passevant : Et les athées ? Se déclare-t-on athée à Sri Lanka ?
Éric Paul Meyer : C’est difficile à dire.

Nirmala Rajasingham : Je pense que nous comptons beaucoup d’athées à Sri Lanka. Toutes les personnes qui adhèrent aux idées ou sont dans les partis politiques de gauche. Nous avons une longue tradition athée.

Je voudrais revenir sur un point important. Quand nous disons qu’il faut revoir le problème du nationalisme, il est évident qu’il n’est pas question d’opposer un nationalisme à un autre. Lorsque les nationalistes cinghalais bouddhistes prétendent que Sri Lanka est le pays du bouddhisme, ils excluent toutes les minorités et leur enjoignent même de se jeter à la mer.
Mais si les nationalistes tamouls se revendiquent comme étant les habitants légitimes des terres de l’Est et du Nord, qu’advient-il des autres minorités ? Il faut raison garder et arrêter de penser en termes nationalistes, ce qui mène à la catastrophe et à la guerre.

Le nationalisme tamoul a favorisé les hautes castes, car c’est une affaire de classes et de castes. Les nationalistes ont exclu les musulmans, mais aussi les Dalit (basse caste). Le projet nationaliste tamoul est celui des castes privilégiées. Tout comme le nationalisme d’État, toutes les formes de nationalisme signifient exclusion et rejet des minorités. C’est pourquoi il est essentiel d’abandonner toute idée de nationalisme. Et dans toutes ces tendances nationalistes, les femmes n’ont évidemment pas les mêmes droits que les hommes.

Christiane Passevant : La question du genre n’est évidemment jamais abordée dans ce type de situation.

Éric Paul Meyer : Il n’est pas facile de lutter contre le nationalisme quand il est enseigné pendant des décennies, sinon des siècles, que depuis l’Antiquité, l’île de Sri Lanka appartient au bouddhisme. La « preuve » est que dans les écrits des moines bouddhistes, il est dit qu’un jour un prince sri lankais cinghalais a fait le rêve d’être coincé entre la mer et les Tamouls. Il est entré en guerre pour libérer sa patrie de cet encerclement et avoir de l’espace vital. C’est là tout un discours récurrent chez les Cinghalais — évidemment pas chez les Tamouls —, dans les écoles, depuis les classes primaires jusqu’à l’université. Ce qui fait des Tamouls les ennemis héréditaires. La responsabilité n’est pas seulement celle des politiques, mais aussi celle des enseignants, de ceux et celles qui écrivent l’histoire officielle. Et je dis cela en tant qu’historien.

Christiane Passevant : Nous avons commencé à aborder la question du genre avec Nirmala et je voudrais parler du travail d’un réalisateur sri lankais, Prasanna Vithanage, dont j’ai vu tous les films. Et ce qui m’a surpris, si je compare sa filmographie au cinéma indien — même si certains films indiens sont engagés de ce point de vue —, c’est l’engagement de ses films sur la question du genre et de l’émancipation des femmes. Ce qui m’a fait espérer que cette question de l’égalité des droits des femmes traité au cinéma était un sujet présent dans les débats à Sri Lanka, beaucoup plus que dans les pays voisins, notamment en Inde.

Nirmala Rajasingham : Si l’on regarde les études et les chiffres, il semble que les femmes sri lankaises aient acquis une position privilégiée, par rapport aux Indiennes. Mais c’est une généralisation rapide et l’on oublie à quel point la guerre a affecté les femmes et leur rôle dans la société. Elles ont beaucoup souffert.

Christiane Passevant : Comme toujours !

Nirmala Rajasingham : Cependant, au niveau de l’éducation, les Sri Lankaises ont accès aux études supérieures, au plan de la santé, elles ont des droits. L’engagement des femmes dans les LTTE leur ont donné une place importante. Elles combattaient avec la même férocité, elles étaient officiers, cadres dans l’organisation. Mais les femmes ont aussi été utilisées pour des attentas-suicides, après des viols.

Christiane Passevant : Si la militarisation des femmes pouvait les libérer, cela se saurait. Il est évident que les mêmes schémas de domination patriarcale se retrouvent dans la hiérarchie de groupes militaires et autoritaires. Ce sont plutôt les dégâts et les dommages qui marquent ce type de rapports. En revanche, l’éducation et la remise en cause de l’histoire officielle paraissent une démarche plus constructive en ce qui concerne l’égalité des droits des femmes. Dans ton groupe, le Sri Lanka Democracy Forum, la volonté de discuter la question du genre et de la reconstruction est-elle présente ?

Nirmala Rajasingham : Le Sri Lanka Democracy Forum a été créé en 2002 [2] et nous sommes vingt-deux membres dans le comité de pilotage. Nous sommes un groupe de la diaspora et nous ne sommes pas sur place, à Sri lanka. C’est la population qui doit faire son choix et prendre les décisions pour qu’un changement ait lieu. Le rôle de la diaspora est de soutenir et de faciliter le développement d’une culture réellement démocratique à Sri Lanka. C’est ce que nous tentons de faire. Nous avons des contacts à Sri Lanka et nous travaillons ensemble. C’est la base de notre engagement. Nous devons jouer un rôle de soutien avant tout.

Christiane Passevant : Comptes-tu retourner à Sri Lanka un jour et y jouer un rôle ?

Nirmala Rajasingham : Oui, je le souhaite. Mon exil dure depuis vingt-deux ans. J’y suis allée une fois pour revoir ma mère avant sa mort. La plus grande menace qui pesait sur ma vie venait des Tigres, mais qui sait ? Même s’ils ne sont plus là, la situation n’est pas sûre.

Christiane Passevant : Comment va évoluer cette période d’attente ? Une perspective va-t-elle se dégager dans les mois qui viennent ?

Éric Paul Meyer : C’est à espérer, mais je parlerais d’attente inquiète. On ne sait pas ce qui peut se produire et le destin des 300 000 personnes qui sont dans les camps sera certainement un élément décisif dans les mois à venir. C’est ce qu’il faut suivre de près.

Nirmala Rajasingham : Effectivement, nous sommes dans une période d’attente. Nous sommes dans l’expectative de développements et d’une évolution où la situation des personnes réfugiées ou enfermées dans les camps est centrale.

www.srilankademocracy.org

University Teachers for Human Rights : www.uthr.org