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AVANT-GARDE & MISSION LA TIQQOUNNERIE
Article mis en ligne le 28 novembre 2008

Destiné, courant 1999, à un groupe restreint de personnes, le texte qui
suit se proposait de décrire dans leur généralité les filiations philosophiques
et religieuses auxquelles, explicitement ou implicitement, se rattachaient
les membres de la revue Tiqqun (alors à son premier numéro). Tiré
à un nombre ridicule d’exemplaires, ce texte ne visait aucune diffusion
publique. Une fuite (heureuse ?) lui a assuré depuis lors une diffusion notable,
raison pour laquelle nous le livrons ici publiquement.

Le projet de Tiqqun repose essentiellement sur trois sources, chacune d’elles
composant dans ce texte une partie : la pensée de Heidegger, celle-ci renvoyant
à l’ensemble de la pensée métaphysique occidentale ; la réflexion
Kabbalistique juive ; le mouvement philosophique et politique nihiliste. Pour
les têtes bien farcies de la Tiqqounnerie, leur parfaite correspondance s’accomplit
dans une fusion achevée. Ce n’est donc que pour les besoins de l’explication
que nous les séparons ici. C’est toutefois en simplifiant au maximum
des doctrines et une histoire à la fois riches et complexes que nous avons
pu dégager, au milieu d’un fatras d’érudition et de citations plaquées, une
cohérence théorique certaine ; inutile de souligner ici que cohérence ne signifie
en rien vérité...

Ce que nous disions alors du but de ce texte n’a pas non plus changé : s’il
apparaît comme centralement didactique, c’est qu’il doit être lu avant tout
comme une fiche de lecture critique. Seule sa conclusion, sous forme de thèses,
peut servir de tremplin à une critique plus directement politique.
Beaucoup à ce propos ont pu décrier la dernière thèse comme relevant d’une
attaque aussi peu sérieuse qu’infamante. C’est pourtant bien dans cette réalité
illuminée de « potacherie » et de pauvre ambition littéraire que Tiqqun a
trouvé son meilleur public. Qu’on se rassure, elle n’en aura pas d’autre.
L’époque a beau favoriser, dans sa décomposition, l’attente de gourous qui
manient « l’essence » avec bouillie rhétorique comme d’autres jouaient auparavant
de l’encensoir, elle n’en redonne pas moins envie à d’autres de critiquer
ad hominen toute la curetaille moderne qui entend aujourd’hui se
faire passer pour révolutionnaire.

Février 2002

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N.B : Le Tiqoun, concept de la Kabbale, est écrit dans le texte comme il présèce. La revue
est, elle, désignée en italique comme suit : Tiqqun


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