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Sabotage SNCF : des parents des accusés à Tarnac pour remercier la population
Article mis en ligne le 28 novembre 2008
dernière modification le 24 novembre 2008

Trouvé ici Anarsonore

TARNAC (Corrèze) (AFP, 23 novembre 2008) - Quatre des parents des jeunes gens soupçonnés d’avoir provoqué des dégradations contre des lignes TGV se sont rendus dimanche à Tarnac, où vivaient plusieurs d’entre eux, pour remercier la population locale de son soutien, a constaté un correspondant de l’AFP.

Réunis dans la salle polyvalente de ce village de 350 habitants, les quatre parents (le père du principal accusé, celui de sa compagne, ainsi que deux mères qui n’ont pas voulu être identifiées) ont adressé leur remerciements aux 150 personnes présentes avant qu’une des mères ne lise une lettre.

"J’ai encore froid aux os", a témoigné devant l’assitance le père de Yldune, la compagne du principal suspect, Julien Coupat, en évoquant l’interpellation de sa fille le 11 novembre, à Paris. "La première lueur est venue de Tarnac", où un comité de soutien aux inculpés s’est formé, a-t-il poursuivi, avant de remercier la population locale.

"L’angoisse, la peur, les pleurs nous ont submergé et continuent de le faire", a lue un des mères. "Les interpellés ont à l’évidence bénéficié d’un traitement spécial", a-t-elle jugé.

"A Tarnac, ils plantaient des carottes sans chef ni leader. La police les soupçonne d’être trop organisés", a ironisé cette mère, faisant allusion à la vie en communauté que certains inculpés menaient dans une ferme de la commune.

Se disant persuadés de l’innonce de leurs enfants, les parents ont demandé dans leur lettre qu"’ils soient tous libérés le temps de l’enquête et que soient abandonnée toute qualification de terrorisme".

Les neuf membres du groupe soupçonné d’avoir provoqué des dégradations contre des lignes TGV ont été mis en examen samedi par un juge d’instruction pour des délits qualifiés de "terroristes" par la justice. Cinq d’entre eux ont été placés en détention provisoire.